Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
19 septembre 2007 3 19 /09 /septembre /2007 23:08
thon.jpgEn novembre dernier, j’écrivais un article sur la disparition du thon rouge (les thons thons flingueurs). aujourd’hui, si comme moi vous avez lu ou entendu les infos, la nouvelle est tombée, la commission européenne vient de fermer la pêche au thon rouge en Méditerranée.

En voilà une bonne nouvelle...

Mais objectivement, ça ne change pas grand chose... D’abord parce que seuls les pécheurs européens ont cette interdiction, les autres pécheurs de Méditerranée continuent de pêcher sans aucune contrainte et restriction. Mais surtout, cet arrêt de la pêche ne s’accompagne pas d’une interdiction d’importer du thon rouge, ce qui rend cette mesure tout simplement inutile...

Comme à chaque fois, c’est la consommation qui incite les pêcheurs à pêcher le thon. A quoi bon interdire la pêche pour se donner bonne conscience et continuer à consommer du thon que les autres auront pêcher à notre place..? ça n’a pas beaucoup de sens tout ça...

Si on veut sauver le thon rouge, il n’y a pas 36 solutions, il faut simplement arrêter d’en consommer pendant un certain temps pour permettre au thon rouge de renouveler l’espèce. Mais en a t’on vraiment envie? Nous vivons dans une société, où il est mal vu de demander aux gens de renoncer à quelque chose. On veut du thon dans nos assiettes et on n’a pas envie d’entendre qu’il ne faut plus faire ci ou faire ça. De toute façon le thon est dans les rayons donc autant le manger... au moins il ne sera pas mort pour rien...

A mon humble avis, les spécialistes de la pêche au thon savent de toute façon qu’il on été trop loin et qu’aujourd’hui, les chances pour que l’espèce puisse se renouveler sont quasi nulle. Donc autant faire la course aux derniers thons, les derniers étant destinés à devenir de véritables produits de luxe.

C’est vraiment dommage...

Partager cet article
Repost0
4 septembre 2007 2 04 /09 /septembre /2007 19:04
J'ai plusieurs fois parlé de Pierre Rabhi dans mes articles, et il est également aussi présent dans mes liens à gauche. Aujourd'hui, je vous propose de l'écouter dans un interview accordé au site internet NATURAVOX. Site que je vous recommande aussi et où vous pourrez y retrouver certains de mes articles.



Pierre Rabhi
envoyé par Naturavox
Partager cet article
Repost0
2 septembre 2007 7 02 /09 /septembre /2007 21:53
p1000742.jpgVoilà quelques années déjà, les hommes se sont livrés à une série d’expériences fort intéressantes. Ces expériences portaient le nom de biosphère 1 et biosphère 2. Ces expériences avaient pour but de recréer un écosystème dans une structure totalement hermétique dans lequel un groupe d’humain pourrait y vivre en complète autarcie. On espérait ainsi résoudre le problème de la surpopulation terrestre et préparer les voyages spatiaux de très longues durées ainsi que les bases spatiales. Il fallait donc recréer dans cette enceinte, tout ce qui est nécessaire à la vie. Une petite forêt, un plan d’eau, des végétaux et animaux de toute sortes, etc. Comme rien ne rentre ni ne sort de cette enceinte, tout doit pouvoir se recycler à l'intérieur, et la nourriture doit pouvoir être produite en permanence par des cultures et les animaux.  Les végétaux produisent l'oxygène et la nourriture, les déchets sont recyclés, même les petites bêtes n’ont pas été oubliés. Une planète de poche en quelques sorte.
Malheureusement, ces expériences n’ont jamais marché. Petit à petit, l’atmosphère devennait irrespirable, et les animaux introduits mourraient inévitablement. Les humains eux devinrent malades et l’expérience pris fin.

On peux se dire que c’est dommage, mais si on y regarde de plus près, on peu en tirer de nouveaux enseignements. Le plus important devrait nous pousser à l’humilité... Manifestement l’homme n’a toujours pas compris les mécanismes qui permettent d’obtenir un écosystème viable. On pensait que les paramètres pour faire un écosystème viable étaient faciles, mais il n’en est rien. A ce jour, on est incapable de savoir précisément ce qu’il faut pour aboutir à un environnement viable. Bien sûr, on en connaît les grand principes, mais dès qu’on les met en application, on s'aperçoit, que notre modèle est incomplet, tout comme notre compréhension des lois de la nature.

Pour ma part, je trouve qu’on ne tient pas suffisamment compte de cet échec. Par exemple, lorsqu’une entreprise comme Monsento, affirme que ses OGM sont sans danger pour l’environnement, elle le fait avec le même niveau de connaissance que celle mises en oeuvre dans les expériences Biosphère. Il est donc présomptueux d’être aussi affirmatif. D’autre part, cela montre aussi à quel point l’équilibre de la planète n’a rien de définitif, et qu’il suffit de pas grand chose pour le dérégler. Il nous faut donc être prudent avec nos affirmations, et réaliser que ce qui se passe à l’autre bout de la planète, ou du moins pas forcement à coté de nous, participe à l’équilibre de notre écosystème. Nous entendons souvent dire que la forêt amazonienne est le poumon de la Terre. Nous sommes assez conscient qu’il faut la préserver, et pourtant cela n'empêche pas que chaque jour on la détruit un peu plus pour planter du soja et du maïs OGM. Où est la logique..?

En plus cette expérience montre que pour faire vivre une poignée d’individu, cela réclame une surface et un volume non négligeable. En soit ce n’est pas gênant, mais si nous rapportons cet espace au nombre d’individus sur Terre, on s'aperçoit que nous n’en avons pas de trop et qu’il serait plus prudent de gérer cela avec beaucoup plus d’attention qu’aujourd’hui...

Enfin bref, une expérience qu’on aurait envie de mettre dans la poche avec le mouchoir par dessus pour l’oublier, mais une vrai mine d’enseignement si on se décide à en tirer les conclusions qui s’imposent.


Partager cet article
Repost0
25 août 2007 6 25 /08 /août /2007 08:39
Pour faire suite à mon dernier article, voici deux pétitions en ligne traitant du même sujet.

http://helene.lipietz.net/spip.php?article141

et

http://www.sauvonslesabeilles.com/signer_petition.php

Merci à Toupidek et Azelys pour l'info.


Partager cet article
Repost0
22 août 2007 3 22 /08 /août /2007 11:29

Pour que les journaux financiers se mettent a relayer l’information, c’est que cela doit commencer à devenir inquiétant…

 

Voilà déjà un bon bout de temps que plusieurs scientifiques et biologistes ont tiré la sonnette d’alarme concernant la disparition des abeilles. Pourtant cela semblait n’inquiéter personne. Mais voilà que maintenant le journal « Les Echos » n’hésite plus à écrire dans un article daté du 20 Août:

 

 

Les abeilles s'éteignent par milliards depuis quelques mois. Leur disparition pourrait sonner le glas de l'espèce humaine.   

 

Difficile de faire plus clair… Plus d’abeille, plus d’humain !

 

Pour ceux qui me lisent depuis quelques temps, j’ai plusieurs fois abordé le point de vue qui consiste à dire que toutes les espèces vivantes (aussi bien végétales qu’animales) sont interdépendantes. Et qu’en jouant aux apprentis sorciers avec les OGM et les produits chimiques cela finira forcement par nous retomber dessus… Si dans la majorité des cas, cette interdépendance ne se voit pas au premier abord, dans le cas des abeilles, c’est assez trivial. Les abeilles sont responsables de la pollinisation de plus de 80% des plantes, fleurs et fruits de la planètes, sans abeilles nous perdons de fait la capacité à nous nourrir. Les trois quarts des végétaux qui nourrissent l’humanité en dépende… Pour reprendre la célèbre phrase d’Einstein, « sans abeille, l’humanité ne tiendrait pas plus de 4 ans ».

 

Les Etats-Unis auraient déjà perdu plus de la moitié de leurs abeilles et beaucoup d’autres pays sont touchés, y compris en Europe. Les causes de cet effondrement (car c’est le nom donné par les scientifique à ce qui est en train de se passer) restent pour l’instant mystérieuses… Si aucun agent prit individuellement peut être incriminé, il se pourrait bien que ce soit la combinaison de plusieurs traitements qui expliquerait ce phénomène. Il semblerait également que les OGM soient un des maillons de cette chaîne mortelle. Grosso-modo, les larves des pyrales ayant eu la bonne idées de toucher au maïs OGM, deviennent des organismes propices à la diffusion d’un champignon qui combinait aux autres pesticides utilisés provoquerait ce ravage chez les abeilles.

 

Ce qui est certain c’est que la responsabilité de l’homme dans ce massacre ne fait plus vraiment de doute pour personne, même si toutes les causes ne lui sont pas imputables.

 

Les pesticides et les OGM ne sont pas des solutions d’avenir, n’oublions pas que l’agriculture biologique a les moyens de nourrir l’humanité, la FAO la encore démontré récemment. Affirmer que les pesticides et les OGM sont sans danger, c’est faire preuve d’une vue étroite et bornée. C’est feindre de ne pas comprendre que le monde du vivant est interdépendant, que nous pouvons être en vie seulement parce que les autres espèces vivantes (végétales ou animales) existent, ne serait-ce que pour nous nourrir.

 

 

Partager cet article
Repost0
1 août 2007 3 01 /08 /août /2007 12:18
Le clip de Renaud contre la corrida ayant été interdit de difusion par le bureau de vérification de la publicité, je mets mon blog à disposition pour diffuser ce clip et rejoindre ainsi les bloggueurs qui s'opposent à cette censure.

Si vous voulez suivre le mouvement, n'hésitez pas!



Spot contre la corrida - Renaud
envoyé par SPA75

Pour faire de même, voici le code à copier-coller

<div><object width="425" height="335"><param name="movie" value="http://www.dailymotion.com/swf/5q1pGxc337BM3hQQE"></param><param name="allowfullscreen" value="true"></param><embed src="http://www.dailymotion.com/swf/5q1pGxc337BM3hQQE" type="application/x-shockwave-flash" width="425" height="335" allowfullscreen="true"></embed></object><br /><b><a href="http://www.dailymotion.com/video/x2j6yw_spot-contre-la-corrida-renaud_ads">Spot contre la corrida - Renaud</a></b><br /><i>envoy&eacute; par <a href="http://www.dailymotion.com/SPA75">SPA75</a></i></div>
Partager cet article
Repost0
21 juillet 2007 6 21 /07 /juillet /2007 22:38
Il y a quelques temps, j’avais exprimé dans un article mon désaccord avec Mr Allègre concernant les OGM. Depuis le livre a continué à être lu, et il n’est pas rare maintenant de trouver sur des blogs des articles pro-OGM qui ont souvent pour seul argumentaire ce livre de “référence”...

La justification des OGM, la preuve qu’il ne sont pas dangereux est devenue simplement, “c’est forcement bon puisque Mr Allègre le dit”. Il faut noté au passage que les OGM sont depuis l’élection présidentielle devenus un sujet politique à part entière. Notre président ayant choisi de promouvoir les OGM, les blogs tout acquis à la cause de Mr Sarkozy, se mettent à défendre les OGM... Et comment les défendent-ils..? En disant Mr Allègre à dit... En plus le fait de citer un homme de gauche donne un sentiment d’ouverture, c’est dans l’air du temps... Attention, je ne remets pas en cause les compétence de Mr Allègre, je dis juste que ce qu’il dit n’est pas une vérité mais un point de vue, un simple avis sur la question. Beaucoup de scientifiques moins médiatiques mais tout aussi compétents que lui pensent le contraire de ce qu’il dit. Ses paroles ne sont donc pas des paroles d’évangile.

Mais revenons aux arguments employés. Je ne vais pas revenir sur les arguments sur l’eau ou la capacité des OGM à sauver la planète, ce sont des mensonges, tout ça je l’ai traité dans mon précédent article même si aujourd’hui encore les pro-OGM nous font croire qu’ils vont sauver l’humanité avec les OGM, je vais juste rebondir sur une façon de présenter les choses, écrite par Mr Allègre et repris en coeur par les blogs acquits à la cause de Mr Sarkozy.

L’argument consiste à dire que l’homme a toujours fait des OGM depuis le début de l'humanité, puisqu’il a de tout temps procédé à des croisements de races ou d’espèces de végétaux. A partir de là, il suffit de dire que les OGM, ou les biotechnologies pour faire plus scientifiques, ne sont que l’amélioration de ces processus. Dit comme cela ont pourrait y croire, mais comme toujours, c’est une merveilleuse façon de noyer le poisson.

Pourquoi?

D’abord parce que les croisements qu’effectuaient les hommes n’étaient pas n’importe lesquels. On ne croisait pas une vache avec un vers de terre ou je ne sais quoi. De plus ces croisement nécessitaient d’entretenir la plus grande biodiversité possible pour se donner la possibilité de réaliser ces croisements. Or aujourd’hui, la biodiversité naturelle, tout comme celle des animaux d’élevages est fortement menacée (ça aussi je l’ai déjà détaillé dans un précédent article: bio-crunch à la ferme).  Par ces croisements fait par les hommes on obtenait des nouvelles variétés, plus robustes ou plus adaptées à leur environnement. Mais ce n’est pas seulement les hommes qui font cela, c’est la nature elle-même qui croise et recroise les espèces. L’homme ne fait que proposer de nouveaux croisements, la nature fait le reste, ou ne fait pas. On pourrait de fait, très bien imaginer que la biotechnologie permettrait de mieux comprendre pourquoi il est préférable de croiser tel ou tel espèce avec telle autre, et pourquoi on ne peut pas en croiser certaines. Aujourd’hui, par la connaissance que nous avons en biotechnologie nous pourrions vraiment servir l’humanité en travaillant sur les meilleurs croisement à faire de façon naturelle pour augmenter le rendement, la résistances aux maladies des végétaux ou supporter une pénurie d’eau. Car la nature n’a pas attendu l’homme pour faire des plantes résistantes au manque d’eau ou aux maladies.

Mais les études OGM ne vont pas dans ce sens. ça ne rapporterai rien à personne (si ce n’est à l’humanité et ceux qui meurent de faim) de découvrir qu’en croisant tel maïs avec telle autre variété on obtiendrait un maïs plus résistant. Ce qui intéresse c’est de vendre une  céréale qui ne peut pas se trouver naturellement où se faire facilement par tout le monde, c’est de vendre quelque chose que personne d’autre ne peut faire ou n’a pas le droit de faire. La seule motivation des OGM je le dis et le redis n’est que d’ordre financière. Le profit, rien d’autre que le profit! On veux supprimer le droit fondamental des  hommes à se nourrir par eux-mêmes.  D’ailleurs, je suis toujours surpris de voir que les pro-OGM arrivent encore à croire qu’une entreprise privée dont le seul but est le profit travaille pour sauver la planète. Et comment ils vont les acheter les OGM ceux qui meurent de faim... Il serait temps de redescendre un peu sur terre, comment ceux qui meurent de faim pourront payer des OGM, des engrais et tout le reste s’ils n’ont pas d’argent? Pour info, alors que les traitements pour le SIDA existent, les africains meurent encore par milliers car ils ne peuvent pas s’acheter les médicaments. On leur refuse même le droit de faire des génériques... Pour les OGM, ce sera la même démarche... pas d’argent, pas d’OGM!  Si on veux vraiment sauver l’humanité, on peut le faire sans OGM et pour beaucoup moins cher. La FAO (l’organisme mondial de l’agriculture) a même récemment admis que l’agriculture biologique permettrait de nourrir la planète entière.

Alors arrêtons de prendre les gens pour des imbéciles. Si les OGM ont un intérêt certain pour la recherche médicale, et ça personne ne le conteste, ils ne sont d’aucune utilité pour permettre à chacun de manger à sa faim. Ils ne sont pas de simples croisements sans conséquence ou sans effet. Il faut vraiment être conscient que si aujourd’hui les OGM semblent nécessaires, c’est parce que pendant toutes ces années de culture intensive et d’élevage intensif on a porté un sérieux préjudice à la biodiversité.

Préserver la biodiversité est la seule solution durable et saine de faire des croisements efficaces. Plus il y a d’espèces à croiser, plus il sera facile de faire face aux problèmes qui sont les nôtres.
Partager cet article
Repost0
15 juin 2007 5 15 /06 /juin /2007 23:38
Après l’élection présidentielle, la nomination de Mr Juppé au ministère de l’écologie a vite été suivie de quelques annonces. Parmi celles-ci la volonté de Monsieur Juppé d’interdire un OGM qui n’arrête pas de faire parler de lui. l’OGM Mon 810. A cette annonce, je n’ai pu m'empêcher d’éprouver une certaine joie et dans l’empressement j’ai faillit rédiger un article pour félicité Mr Juppé de cette initiative courageuse.

Mais en réfléchissant, je me suis rendu compte que nous étions en période électorale et que les législatives n’étaient pas encore passées, il manquait au gouvernement une majorité. Et dès qu’il s’agit d’aller chercher l’électeur on est capable de lui promettre tout et n’importe quoi. Dans le doute, j’ai donc abandonné l’idée de mon article et me suis dit qu’il sera toujours temps de féliciter Mr Juppé lorsque l’interdiction sera prononcée.

Le premier tour des législatives est maintenant passé, et la vague bleue est confirmée. Le gouvernement n’a donc plus à caresser l’électeur dans le sens du poil, on peux y aller... Ce n’est peut-être qu’un hasard du calendrier mais que ce soit pour la TVA sociale ou pour les OGM, les choses se sont précisées après le premier tour de législatives. L’interdiction espérée par la majorité de la population française passe à la trappe, le moratoire, n’en parlons plus, place aux OGM!

Ce qui me surprends, c’est que le gouvernement n’arrête pas de nous dire que pour la TVA sociale c’est pour faire comme les allemands, que tout ce qui marche c’est ce que les autres font, que ce soit pour la durée du travail, les impôts et j’en passe. Par contre, dès qu’il s’agit des OGM, là bizarrement ce que font les allemands ne nous intéresse plus... Pourtant plusieurs études ont estimé que le risque de ce maïs sur la faune et la flore était bien réel, ce qui a conduit les autorités allemandes à interdire le maïs OGM Mon 810. Mais là, on s’en fou...

Alors Mr Sarkozy et Juppé soyez logiques jusqu’au bout. s'il faut faire une TVA sociale comme les allemands, augmenter la durée du travail comme les allemands, réduire les prélèvements comme les allemands, sachez que les allemands ont eu la sagesse d’interdire le maïs OGM que vous voulez planter dans nos campagnes.

Puissiez vous en être inspirés!
Partager cet article
Repost0
14 juin 2007 4 14 /06 /juin /2007 21:29
La dernière décision que viennent de prendre les ministres de l’agriculture des pays de l’union européenne est pour le moins surprenante... Jusqu’à présent, le label bio garantissait à celui qui achetait un produit labélisé que celui-ci était garanti sans pesticides, sans engrais chimique et sans OGM. Label destiné à ceux qui souhaitent s’alimenter autrement, et qui veulent échapper aux OGM et tous les produits chimiques qui imbibent les produits de l’agriculture intensive.

Mais voilà, la donne change. Les OGM devenant de plus en plus nombreux, les risques de contaminations augmentent d’autant. Comme il est hors de question de contraindre l’industrie des OGM, la communauté européenne vient d’autoriser la présence d’OGM dans les produits bio... Le but officiel est qu’un agriculteur faisant du bio soit protégé contre une éventuelle contamination. C’est à dire que si il est contaminé, ce n’est pas grave, il pourra continuer à vendre ses produits avec un étiquetage bio.

La raison officieuse est certainement bien plus simple que ça. Dans les textes de loi, si on porte préjudice à quelqu’un il faut réparer. C’est-à-dire qu’un agriculteur bio qui verrait sa récolte compromise par une contamination OGM serait en droit de réclamer réparation du préjudice subit et également demander des dommages et intérêts. Comme aujourd’hui la contamination ne fait plus aucun doute, à part peut-être Mr Allègre qui continue à croire que les contaminations par les OGM n’existent pas, l’industrie des OGM a parfaitement réussit son travail de lobby pour se mettre à l’abri de ce genre de risque. Il suffisait de faire en sorte que la contamination n'entraîne aucun préjudice, tout simplement en autorisant l’agriculteur bio à vendre sa récolte contaminée sous le label bio.

Que le consommateur qui achète bio en espérant échapper aux OGM soit trompé, ce n’est pas grave, l’essentiel c’est de protéger l’industrie OGM des procès que pourraient occasionner une contamination accidentelle. Fort heureusement la résistance s’organise, mais pourra t-elle lutter? Quoi qu’il en soit, il nous faut faire attention au label présent sur le produit acheté. Si c’est le label français AB, aucun soucis, c’est clean. Si c’est le logo européen (un rond vert et bleu avec les 12 étoiles et un épi de blé au centre), le produit peut contenir jusqu’à 0,9% d’OGM.

Nous sommes prévenus.
Partager cet article
Repost0
12 juin 2007 2 12 /06 /juin /2007 22:50
Le mois dernier, La FAO (Organisation des Nations-Unies pour l’alimentation et l’agriculture) a tenu un congrès dans lequel elle est arrivée à la conclusion que l’agriculture biologique est parfaitement capable de subvenir à l’alimentation mondiale. Dit comme cela, ça ressemble à une nouvelle parmi les autres, mais à y regarder de plus près cela peut carrément nous faire basculer dans une nouvelle ère...

Aujourd’hui, le seul argument des industries phytosanitaires et de dire que sans l’industrie chimique le monde mourrait de faim. voici ce que dit le directeur de l’UIPP


UN MONDE SANS PESTICIDES ?
JEAN-CHARLES BOCQUET


On lit, on entend régulièrement qu’un monde sans pesticides, qu’une agriculture sans pesticides seraient possibles, souhaitables. Au nom des industriels que je représente, je souhaite ici rappeler certains faits.

Les pesticides existent pour protéger les plantes contre les différentes agressions qui les menacent : maladies, insectes nuisibles, mauvaises herbes… En Europe, le XXème siècle a été le premier siècle sans famine, grâce à une augmentation de la production agricole à laquelle la protection des plantes a contribué.

Disposer d’une agriculture suffisamment productive pour nourrir la population à un coût abordable est crucial pour aujourd’hui et demain.

Contrairement à ce que nous pourrions croire, nous ne sommes pas dans une situation de surabondance agricole qui nous mettrait à l’abri du besoin : même dans la prospère Europe, nous consommons chaque année 110 millions de tonnes de céréales et nous avons en stock… 11 millions de tonnes, soit à peine un mois et demi de consommation.

A l’échelle mondiale, la population ne cesse de croître, et avec elle, la demande alimentaire; comment nourrir, dans quelques années, les quelque 2,5 milliards de personnes supplémentaires ? Pas avec des terres supplémentaires en tout cas, la surface des terres agricoles disponibles étant en baisse régulière depuis plus d’un siècle.

Les progrès des méthodes de production agricole ont été immenses au cours du dernier siècle, permettant à toujours plus de personnes d’avoir accès à une alimentation de qualité et diversifiée. Comment imaginer un monde sans pesticides ?


A écouter ce beau discours, sans pesticide l’humanité serait condamnée. Et c’est l’argument habituel et préféré du lobby des pesticides. Car finalement si ont nous dit que la faim justifie les moyens, on ne peut qu’être d’accord! Malheureusement, l’emploi des produits phytosanitaires, n’a rien d’anodin. Le nombre d’études les mettant en cause dans des problèmes de maladie, de cancer, d’infertilité ou de malformation sont nombreuses. Pour beaucoup, c’est le “prix à payer” pour pouvoir se nourrir. Et on ne parle pas ici des effets négatifs sur l’environnement. Je ne vais pas refaire un article dessus, mais pour toute personne qui souhaite en savoir plus sur les pesticides, leurs effets, les enjeux économiques, les mensonges, les manipulations etc. je ne peux que conseiller l'excellent livre “Pesticides: révélation sur un scandale français”.

Quoi qu’il en soit, aujourd’hui, la FAO, organisme mondiale, affirme que l’agriculture biologique à les moyens de nourrir la planète. Ce qui va à l’encontre des affirmations des industriels de la chimie. Bien sûr, on ne peut pas passer directement de l’agriculture chimique à l’agriculture biologique car les sols ont aujourd’hui trop souffert pour pouvoir faire une transition rapide. Mais si la FAO dit vrai, ce que pour ma part je crois sans aucune difficulté, il est nécessaire de commencer cette mutation au plus vite.

Il est vrai que lorsqu’on parle d’agriculture biologique, nous imaginons à tort qu’il s’agit seulement de méthodes de culture ancestrales. Ce n’est pas faux, mais ce n’est pas tout. Agriculture biologique veut dire avant tout cultiver en bonne intelligence avec la nature sans utilisation de pesticides et d’engrais de synthèses. L’agriculture biologique évolue sans cesse. Les pionniers comme Pierre Rabhi avec l’agro-écologie ou André Pochon et sa culture fourragère à partir d’association avec le trèfle blanc, sont nos contemporains. Ils ont su faire évoluer les techniques ancestrales pour que l’humanité garde la capacité de se nourrir sans pour autant hypothéquer son avenir. La science a permis également de mieux comprendre les mécanismes d'association, de décomposition de la matière végétale pour former le compost, les relations entre animal et végétal. Tout cela nous permet aujourd’hui d’avoir une agriculture biologique vraiment efficace. On fait attention à la nature, la nature nous le rend bien.

L’agriculture chimique est un système pervers qui s’auto-alimente. Dès que l’on met des engrais et des pesticides pour augmenter le rendement, on dégrade la qualité du sol qui l’année suivante demandera encore plus d’engrais pour pouvoir permettre la croissance des plantes. De plus les produits ayant fortement réduit la bio masse contenu dans le sol (vers de terre, micro-organisme, etc) les parasites vont trouver un environnement libre pour se multiplier ce qui nécessitera encore plus de pesticides. Un cercle vicieux qui n’a qu’une réelle vertu, enrichir les industriels de la chimie.

Aujourd’hui, il nous faut faire un choix. La FAO affirme que nous pouvons nous nourrir avec du bio, dans le même temps, un article du monde du 11 juin 2007 dénonce le risque sanitaire avéré engendré par les pesticides mais toujours mal pris en compte. Alors pourquoi attendre? Il nous faut sans hésiter commencer la rénovation de l’agriculture vers le biologique. Commencer à redonner à la terre la possibilité de nous nourrir plutôt que de la rendre stérile pour la gorger d'engrais de synthèses. Nous devons limiter de plus en plus nos usages de pesticides et d’engrais. C’est maintenant qu’il faut le faire, c’est maintenant que commence la nouvelle ère... enfin j’espère!

sources:
http://www.fao.org/organicag/ofs/docs_fr.htm
http://www.infosdelaplanete.org/2078/l-agriculture-biologique-contre-le-rechauffement-climatique.html
Partager cet article
Repost0