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17 décembre 2006 7 17 /12 /décembre /2006 00:01
Si l’on n’y prend pas garde, la mondialisation peut conduire l’humanité dans des impasses dont il lui sera difficile de se sortir. Un des exemples qui illustre ce phénomène est la disparition de plusieurs races animales destinées à l’alimentation humaine. toujours à la recherche du profit maximum, il n’a pas fallut longtemps aux adeptes de la mondialisation pour calculer le rendement de chaque espèce vivante. La vie étant ce qu’elle est, chaque race animale a donc un rendement. C’est à dire qu’on calcule le ratio entre ce que ça nous a coûté pour en faire l’élevage, et ce que ça nous a rapporté.

A partir de là, l’économie de marché fait le reste. Pour obtenir le profit maximum, on élève (de façon intensive ça va de soi) les races animales possédant le meilleur rendement. De ce fait, sur les 7600 races utilisées, 150 ont complètement disparues, 1500 sont en voie d’extinction. Par exemple, sur les 5 dernières années, 60 races ont disparues. Le biocrunch à la ferme...

Disparue, veut bien dire disparue! perdue à jamais. Or les races d’élevages sont souvent issues de sélection, de croisement opérés parmi les espèces utilisées à travers le monde. Il est donc utile, pour assurer l’alimentation de l’homme de disposer d’une biodiversité la plus large possible pour adapter les élevages aux circonstances. En se dirigeant vers les races uniques de porcs, poulets, vaches, etc on prend un risque énorme en cas d'épidémie par exemple.  Une crise de la vache folle, une grippe aviaire et c’est l’alimentation mondiale qui se trouve menacée.  Par exemple, le réchauffement climatique va certainement étendre les zones viables pour les insectes vecteurs de maladies. Ce n’est pas une surprise, encore quelques degrés et le paludisme pourra également s’attraper en Europe. Ceci est d’autant plus préjudiciable, que la race la plus rentable, n’est pas forcement la plus résistante. Beaucoup d’espèces indigènes habituées à des conditions de vie particulières sont beaucoup plus résistantes aux maladies, aux conditions climatiques etc.

Il est donc urgent de protéger cette biodiversité alimentaire. Fort heureusement des programmes commencent à se mettre en place, mais il faut aller vite, car aujourd’hui, une grande majorité de l’alimentation de l’homme n’est assurée que par une poignée d’espèces animales. L’exemple de la mutation du virus de la grippe aviaire, nous montre bien qu’on ne peut jamais se considérer à l’abri.

Je reste persuadé que la mondialisation n’est pas une mauvaise chose en soit, mais la façon dont on l’utilise pour la quête du profit maximum nous fait faire des erreurs qu’ils nous sera difficile de réparer. Que ce soit sur le climat, la biodiversité ou la condition humaine, il est utile d’avoir une vision globale de se que l’on fait pour faire de la mondialisation un outils de progrès plus qu’un générateur de cash à court terme.

Pour en savoir plus:
http://www.fao.org/ag/fr/magazine/0609sp1.htm
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commentaires

P
Encore un exposé judicieux !
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G
Merci à toi.