Ceux qui ont eu l'occasion de franchir le Pont des Arts qui
enjambe la Seine à Paris, ont certainement remarqué la multitude de cadenas accrochés à ses grilles. Cette tradition d'origine un peu floue consiste, pour les couples amoureux, à accrocher un
cadenas avec une inscription dessus et de jeter la clé dans la Seine.
C'est vrai que dès qu'il s'agit d'amour, nous avons tendance à accepter un peu tout et n'importe quoi en disant sur un ton chamallow:
"c'est mignon...".
Certes ! Mais il n'empeche que le Pont des Arts est quand même plus joli quand on y expose des oeuvres...
Tradition ou pas, régulièrement les cadenas disparaissent voire carrement un pan entier de grillage chargé de cadenas. Ces disparitions
sont souvent qualifiées de mystèrieuses... Pourtant si on réfléchi quelques secondes, quand on connait l'envolée du prix des matières premières, qui poussent certains à voler des cables
électriques SNCF ou des plaques d'égout, il n'y aurait rien d'étonnant à imaginer que ces cadenas d'amour finissent chez un ferrailleur peu scrupuleux...
On dit toujours des écolos qu'ils sont chi... à qu'à les écouter il ne faudrait plus rien faire... J'admet que cette tradition me
laisse perplexe. Quand je pense à toutes ces clés jetées au fond de l'eau, à tous ces cadenas qui ont consommé matières premières et énergie pour au final disparaitre, je me demande s'il n'y a
pas une meilleure façon de montrer son amour à la personne qu'on aime.
Quoi qu'il en soit, n'arrêtons pas de nous aimer, car l'amour restera la plus belle des choses qu'il nous est donné de vivre et si nous
pouvions le symboliser par autre chose qu'un cadenas, qui attache, qui vérrouille et qui rouille le Pont des Arts s'en
porterait mieux.
Beaucoup de citadins aimeraient cultiver quelques légumes ou fruits. Et souvent le manque de place fait tout simplement abandonner
l'idée. Une new-yorkaise s'est penché sur le problème, et plutôt que de travailler seule dans son coin, elle a développé son idée de ferme de fenêtre en open-source pour la partager et
l'améliorer grace à la contribution de chacun. Un bel exemple de réussite collective.
Les avantages sont multiples, vous produisez local, 0 km parcouru, vous savez ce que vous mangez et comment c'est produit, et ça limite
notre dépendance alimentaire vis-à-vis des grands groupes qui rêvent de nous enlever notre capacité à nous nourir par nous-même.
Si vous avez 7 minutes, découvrez cette vidéo qui explique ce magnifique projet.
Plus ça va vers le rouge, plus ça dépasse la température moyenne du lieu. Plus ça va vers le bleu, plus c'est en dessous de la
température moyenne du lieu.
Difficile de ne pas être admiratif quand on découvre le parcours de cette femme et surtout son action pour rendre le monde meilleur.
Une femme vraiment incroyable!
Son nom : Majora Carter
Je vous laisse découvrir sa vidéo, les sous-titre en français sont disponibles.
Hier, mardi 27 septembre 2011, nous avons atteint l'overshoot day. C'est à dire que nous avons consommé à cette date toutes les
ressources que peut produire la Terre en un an. A partir d'aujourd'hui, nous puisons dans les réserves.
Un indicateur qu'il est intéressant de suivre dans la mesure où les réserves de la Terre ne sont pas infinie, et nous permet de mesurer
le caractère durable de notre développement.
Quoi qu’on en pense, s’opposer aux OGM n’est pas forcement le meilleur moyen de garantir nos libertés. D’abord parce que celà nous
place dans une démarche de négation, or les formules négatives remportent rarement un grand succès auprès de l’opinion, et surtout parce que cela place de facto l’industrie OGM comme des
victimes, image qu’elle sait employer de manière subtile dans les médias pour s’assurer le soutien d’une partie de l’opinion.
Or, ce que nous voulons avant tout, c’est préserver nos libertés. Notre énergie doit donc se concentrer dans ce but.
La première des libertés et de pouvoir choisir ce que nous mangeons. Par exemple, le label AB qui pendant longtemps nous garantissait
la non-présence d’OGM est devenu tolérant aux OGM. Or, beaucoup de gens souhaitant éviter les OGM se fient encore aujourd’hui à ce label. Il est donc urgent d’agir pour que la réglementation
préserve cette liberté du consommateur qui est de savoir ce qu’il mange. Cela implique deux choses.
- La première, si un aliment contient des OGM (à partir du seuil de détection), cela doit être mentionné sur l’étiquetage. La
question n’est pas de savoir si cela à un effet ou pas sur la santé. La question est que nus devons garder notre liberté de savoir ce que nous mangeons. Si aujourd’hui, on est capable de mettre «
traces d’arachides » sur un paquet de biscuit, à plus forte raison on doit pouvoir savoir si le produit qu’on achète contient ou non des OGM, de manière directe, ou indirecte (animaux nourris aux
OGM).
- La deuxième, avoir le droit de préserver un label qui garanti la non-présence d’OGM. Puisque le label européen et le label AB
sont tolérant aux OGM, il est important que la réglementation protège un label qui permet au consommateur de s’appuyer sur celui-ci sans avoir à déchiffrer toute l’étiquette.
Fort heureusement, après la perte d’intégrité du label AB, un nouveau label a vu le jour, le label « bio cohérence ». label qui garanti la non-présence d’OGM. Mais un label trop discret pour l’instant, il est
donc important d’en assurer la promotion et d’inciter les producteurs à suivre le mouvement.
La deuxième des libertés qu’il nous faut préserver, c’est celle de pouvoir continuer à produire sans OGM. Aujourd’hui, il n’existe
aucune protection contre la contamination OGM. Si comme elle le prétend l’industrie OGM maitrise sa technologie, alors dans ce cas, elle doit garantir la non contamination de l’environnement et
des cultures voisines. En cas de contamination, le préjudice doit être reconnu et doit donner droit à une indemnisation de la part du contamineur.
Ces deux libertés sont aujourd’hui fortement menacées. L’industrie OGM consciente que ces deux libertés seraient un frein à leur
développement, utilise la force de son lobby pour les réduire, voir les faire disparaitre. Il est donc très important de ne plus mettre les industries OGM du côté des victimes qu’on empêche de
travailler, mais de défendre nos libertés qu’elles souhaitent nous enlever. De mettre notre énergie dans une démarche positive vis-à-vis de l’opinion qui est celle de préserver pour nous et nos
générations futures les libertés légitimes énoncées plus haut.
Une autre liberté est celle de disposer d’un sol de qualité suffisante pour permettre à la Terre de nourrir l’humanité. Aujourd’hui,
nous savons mesurer la qualité de l’air, la qualité de l’eau. Conformément au développement durable que tout le monde veut mettre en place, il devient urgent de s’assurer qu’une pratique agricole
ne dégrade pas le sol. Nous savons qu’un sol fertile est un sol vivant, et que moins il l’est plus la quantité de produits phytosanitaires doit combler cette perte de vie. Il est donc important
de défendre le fait qu’aucune pratique agricole ne dégrade la qualité nourricière de la terre.
Ainsi sans s’opposer aux OGM, défendre ses quelques libertés que tout le monde trouvera légitimes réduira fortement le champ d’action
des industries OGM. L’action écologique ne sera plus vu comme un mouvement qui s’oppose, mais comme un mouvement qui protège et défend les libertés les plus fondamentales.
L’industrie OGM ne sera donc plus placée comme une victime (ce qui lui rend service), et pourra être libre de s’exercer dès l’instant
qu’elle ne remet pas en cause nos libertés fondamentales et légitimes. Si nos libertés ne peuvent être garanties, alors c’est à l’industrie OGM de revoir sa copie.
On ne le dira jamais assez, reduire la consommation de viande est le geste le plus efficace pour réduire les problèmes environnementaux
et humains de notre siecle.
Pour limiter la dépendance des agriculteurs brésiliens qui s’estimaient pris en otages par les multinationales de la semence, le Brésil
vient de lancer un programme « Soja Livre » (soja libre).
Ce programme est un partenariat entre l’institut de recherche agricole public brésilien, (Embrapa) , l’association des producteurs de
soja du Mato Grosso (APROSOJA ) et l’association brésilienne des producteurs de grains non génétiquement modifiés (ABRANGE).
Compte tenu du poids du Brésil dans l’exportation de soja, on ne peut que se féliciter de cette nouvelle. Trop de soja OGM était «
caché » dans l’alimentation destinée à l’élevage industriel, et il était très difficile pour les filières alimentaires de garantir la non présence d’OGM dans leurs produits.
Ce n’est bien sûr pas la fin du problème OGM, mais c’est un pas de plus qui ouvrira la voie, je l’espère, à d’autre initiatives de ce
genre. Initiatives qui seront d’autant plus nombreuses que nous consommateurs, continuerons à dire non aux OGM, continuerons à exiger une information claire sur ce que nous mangeons et
continuerons à nous servir de notre porte-monnaie comme notre meilleur porte-parole !
Il y a peu, nous avons eu à remplir dans mon restaurant d’entreprise un questionnaire sur lequel était posé la question suivante
:
Accepteriez-vous que soit proposé chaque jour un plat végétarien dans la mesure où l’industrie de la viande est responsable d’environ
30% des émissions de gaz à effet de serre ?
Forcement, en tant que végétarien, j’ai coché la case oui avec un immense plaisir. J’avoue avoir un peu assez de me contenter de me
nourrir de légumes d’accompagnement au self. Surtout quand je sais tous les bons plats végétariens qu’il est possible de préparer.
Ce qui est intéressant, c’est qu’il est de plus en plus accepté que l’élevage industriel est une catastrophe au niveau écologique. Il
n’est pas trop tôt.
Comme je sais que l’info passe mieux visuellement, voici un petit schéma qui permet de mesurer l'influence de la viande sur les
émissions de CO2, en ramenant tout ça à des kilomètres parcouru en voiture.