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27 janvier 2008 7 27 /01 /janvier /2008 21:05
Vous vous fiez à l’ordre actuel de la société sans songer que cet ordre est sujet à des révolutions inévitables, et qu’il vous est impossible de prévoir ni de prévenir celle qui regarde vos enfants. Le grand devient petit, le riche devient pauvre, le monarque devient sujet ; les coups du sort sont-ils si rares que vous puissiez compter d’en être exempts ? Nous approchons de l’état de crise et du siècle des révolutions. Qui peut vous répondre de ce que vous deviendrez alors ? tout ce qu’ont fait les hommes, les hommes peuvent le détruire ; il n’y a de caractères ineffaçables que ceux qu’imprime la nature, et la nature ne fait ni princes, ni riches, ni grands seigneurs. Que fera donc, dans la bassesse, ce satrape que vous n’aurez élevé que pour la grandeur ? Que fera dans la pauvreté ce publicain qui ne sait vivre que d’or ? Que fera, dépourvu de tout, ce fastueux imbécile qui ne sait point user de lui-même, et ne met son être que dans ce qui est étranger à lui ? Heureux qui sait alors quitter l’état qui le quitte, et rester homme en dépit du sort ! Qu’on loue tant qu’on voudra ce roi vaincu qui veut s’enterrer en furieux sous les débris de son trône : moi je le méprise ; je vois qu’il n’existe que par sa couronne, et qu’il n’est rien du tout s’il n’est roi : mais celui qui la perd et s’en passe est alors au-dessus d’elle. Du sang de roi qu’un lâche, un méchant, un fou peut remplir comme un autre, il monte à l’état d’homme, que si peu d’hommes savent remplir...

Jean-Jacques Rousseau “l’Emile” (1762)

Merci à Madame Machin...
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23 janvier 2008 3 23 /01 /janvier /2008 08:04
Une fois n’est pas coutume, je ne vais pas dire de mal de Monsento...

Monsento vient de faire une chose intéressante: un maïs enrichi en vitamine A. Intéressant car réalisé sans faire appel aux OGM. Pour ce faire, la génétique a été utilisé à bon escient. Une grande variété de maïs a été étudié pour déterminer ensuite le croisement naturel qui permettrait d’obtenir ce maïs enrichi en vitamine A.

Cette expérience montre à elle seule la nécessité de préserver la biodiversité. Ce n’est qu’en disposant d’une multitude de variétés différentes que nous pouvons grâce aux biotechnologie réaliser des croisements judicieux pour répondre aux grands défis de la planète sans avoir à recourir aux OGM.

Aujourd'hui, la biodiversité est menacée. Nous le savons tous. Nous savons que chaque jours des espèces animales et végétales disparaissent. si les OGM peuvent apporter une solution dans un monde stérile, dans notre monde, tel qu'il est fait aujourd'hui, c'est la biodiversité qui est la clé de nos problèmes. Au lieu d'attendre des années de pratiques, de croisements infructueux, d'essais ratés, etc, la biotechnologie est capable de faire gagner un temps énorme à la le recherche.

En mémorisant la fiche génétique de chaque espèce dans une base de donnée, il devient possible de lancer des algorithmes pour rechercher les croisements judicieux à réaliser. Exactement comme vient de le faire Monsento pour le maïs.

Le seul véritable problème, c'est que ce n'est pas une méthode très rentable... comment breveter ce que tout le monde peut faire, même la nature..? La biotechnologie peut servir sans difficulté les intérêts de l'humanité, mais pas vraiment ceux des financiers... Une fois qu'on sait qu'il suffit de croiser telle variété naturelle avec telle autre pour obtenir un croisement efficace, tout le monde peut le faire... Alors qu'avec les OGM c'est vérouillé. Le résultat est brevetable car il n'a rien de naturel.

J'encourage volontier Monsento à poursuivre dans cette voie, et pour que cette voie puisse être efficace, je les encourage également à ne pas mettre en danger la biodiversité avec leur OGM, mais à la préserver. La biodiversité n'est rien d'autre que la banque de donnée dans laquelle nous pourrons puiser nos solutions de demain. c'est en la préservant que nous prendrons soin de l'humanité. L'Humanité, qui n'est qu'une composante de la biodiversité...
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22 janvier 2008 2 22 /01 /janvier /2008 08:06
Brûler les livres... Vous n’y pensez pas..!

C’est vrai que mon dernier article prêtait un peu à confusion. L’objet était avant tout de réfléchir à la façon dont nous consommons l’information et la culture. Le programme télé n’était qu’un prétexte. Car en plus, je dois vous l’avouer... je ne regarde pas la télé...

C’est vrai que j’ai fait le choix depuis maintenant presque deux ans de ne plus acheter de journaux et magazines, ce qui ne veux pas dire que je ne me tiens plus informé. J’ai juste changé ma façon d’accéder à l’information et à la culture. Le net est devenu ma principale source d’information. Ça a l’avantage de la diversité des sources, et de pouvoir se faire une meilleure idée de l’information en consultant plusieurs sites qui traitent du même sujet. Notamment, lire la politique de la France vu par les journaux étrangers donne une vision assez intéressante des choses.

Je reste par contre un gros consommateur de livre, mais là encore, je suis avec attention le développement des livres électroniques, car nous pouvons prendre le problème dans tous les sens, nous n’y échapperons pas.

Nous avons la chance de vivre une époque où l’accès à la culture et l’information n’a jamais été aussi facile, il est hors de question de faire machine arrière. D’un autre côté, notre monde change, et l’impact des publications papiers sur l’environnement ne peut plus être ignoré. Maintenant que des alternatives crédibles existent, il est donc légitime de se poser la question sur les supports d’information et de culture.

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20 janvier 2008 7 20 /01 /janvier /2008 11:43
Y a t-il un sens à acheter le  programme télé de nos jours...?

Si cette question peut surprendre, elle n’en reste pas moins pertinente dans le contexte actuel où il ne se passe pas un jour sans qu’on nous demande de réduire nos émissions de gaz à effet de serre.

La question mérite d’être posée pour essentiellement trois raisons

L’énergie consommée pour le produire et l’acheminer est loin d’être négligeable
l’information qu’il contient a une durée de vie très limitée
Il est très facile d’accéder à la même information par d’autres biais et souvent gratuitement.


Sur le premier point il est assez facile de voir que pour produire un magazine, il faut des arbres, les couper, les transformer en pâte à papier par un processus assez énergivore et polluant, confectionner des encres, acheminer le papier et les encres dans les imprimeries, imprimer le magazine, l’acheminer jusque dans les points de vente ou directement par correspondance. Puis une fois jeté, reconsommer de l’énergie et polluer à nouveau pour pouvoir recycler le papier. Le bilan global est assez lourd...


Sur le deuxième point, il faut reconnaître qu’une fois la date passée, l’information contenue dans un programme télé n’a plus de valeur... sauf si l’on veut savoir ce qu’on a raté.

Lorsqu’on fait le bilan de l’énergie consommée et de la pollution engendrée par rapport au service rendu, le troisième point prend tout son sens.

Il suffit de taper dans n’importe quel moteur de recherche internet les mots “programme télé” pour accéder à une multitude de sites donnant l’information gratuitement. Mieux encore, certains de ces sites permettent d’être prévenu à l’avance d’un programme correspondant à nos centres d’intérêt si on a pris la peine de les renseigner à l’avance.

viennent ensuite deux remarques:

tout le monde n’a pas internet...
C’est vrai, mais si on ne prends que la population qui en dispose, ça en fait déjà un bon paquet...

ça va supprimer des emplois...
C’est vrai aussi. Mais là ce n’est qu’une question de temps. Car beaucoup de constructeurs d’appareils électroniques planchent sur les livres et magazines électroniques. Et les prototypes sont de plus en plus aboutis. Le modèle recherché étant évidement un appareil qu’on connecte à internet et qui se charge avec tous les journaux, magazines livres etc pour lesquels on se serait abonné. Les distributeurs de contenu en rêves car cela supprimerait tout leur frais d’impression et de distribution. Les métiers de l’impression sont donc condamné à plus ou moins long terme. anticipé est la meilleure solution.

Bien sûr nous pourrions avoir le même raisonnement pour beaucoup de magazines, mais je pense que le monde n’est pas prêt à se passer de la presse pipeule par exemple. Aujourd’hui encore, il est vital de gaspiller nos ressources pour savoir avec qui couche untel et que l’actrice la plus glamour du siècle a un bouton sur le nez. La vie est une question de priorité...

Modifier nos habitudes pour accéder à la grille des programmes peut donc devenir un geste véritablement écologique, simple à réaliser et qui ne nous prive même pas d’un des progrès les plus importants de ce siècle: Savoir ce qu’il y aura à la télé ce soir...

Quand je regarde la télé, je m'ennuie, mais quand je l'allume, c'est pire...
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12 janvier 2008 6 12 /01 /janvier /2008 13:16
Je crois que c’est la nouvelle qui a le plus réjouit tous ceux qui militent pour un monde meilleur: L’activation de la clause de sauvegarde sur les OGM. Et comme beaucoup, je me réjouis vraiment de cette nouvelle.

Bien sûr, je ne suis pas dupe, c’est une décision purement politique. De moins en moins de français faisant confiance au gouvernement. Ne pas activer la clause de sauvegarde aurait accentué le sentiment que le grenelle de l’environnement n’était que du vent, que des effets d’annonces...

De plus, les liens qu’entretient le gouvernement avec Bouygues laissent penser que le gouvernement préférera défendre le nucléaire plutôt que les OGM. Et personnellement c’est la solution que je préfère... Attention, je ne suis pas en train de dire que je suis pour le nucléaire, je dis juste que de deux maux je choisi le moindre.

Peu importe la raison, je me félicite de cette décision, les OGM sont un véritable danger pour la vie, ils ne sont qu’une quête de profit et une volonté de certains groupes de s’assurer un contrôle total sur l’alimentation humaine. Car au delà des explications scientifiques dont on se débrouille pour ne pas les mettre à la portée de tout le monde, le modèle économique même des OGM est une aberration.

Si demain, une société disait que l’air était trop polluée pour être respiré et se mettait à vendre de l’oxygène pour que nous puissions vivre, au demeurant ça ne gênerait personne, nous sommes tous libre de respirer l’air qui nous entoure. Si maintenant, cette société se mettait à dire que son air est bien meilleur que l’oxygène naturel et que pour pouvoir le vendre, elle faisait tout pour supprimer l’oxygène naturel de l’atmosphère. Là, plus beaucoup de monde ne seraient d’accord, car payer pour respirer est une aberration.

Les OGM développent le même modèle économique. Avec des arguments fort discutables comme sauver l’humanité de la famine, les industries OGM sont en train de détruire la biodiversité, condition nécessaire pour que tout homme libre disposant d’un bout de terre et de quelques graines puisse se nourrir. La volonté de l’industrie OGM, n’est rien d’autre que l'éradication totale des semences naturelles et reproductibles pour obtenir le contrôle absolu sur l’alimentation. Il suffit de voir l’acharnement avec lequel les semenciers s’attaque à l’association KOKOPELLI pour s’en persuader. Le seul tort de KOKOPELLI: préserver les semences naturelles pour que chacun puisse continuer à se nourrir de manière autonome.

De plus, si les scientifiques ne sont pas d’accord entre eux, cela prouve bien, si c’était encore nécessaire, que la science est loin de maîtriser toutes les conséquences de la culture OGM. Ceci incite à la plus grande prudence. Et quand on pense que l’alternative naturelle existe, pourquoi s’acharner à vouloir produire des OGM? La recherche peut bien évidement continuer pour mettre au point de nouvelles molécules. Mais pour nourrir l’humanité, inutile de prendre ce risque.

J’applaudis donc des deux mains cette activation de la clause de sauvegarde, mais prenons bien conscience que le combat n’est pas fini pour autant car les cultures OGM ne sont gelées que pour l’année 2008...
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9 janvier 2008 3 09 /01 /janvier /2008 13:05
La logique mène de A à  B, l'imagination mène partout...

A. Einstein


En tout cas, je trouve que sa célèbre formule est bien mieux écrite en français...


Eux = aime c'est deux

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5 janvier 2008 6 05 /01 /janvier /2008 13:50
Pour illustrer mon  article précédent, voici une petite vidéo.  Elle montre bien une chose. Obtenir de l'énergie à partir de l'hydrogène est à la portée de tout le monde. cela demande peu d'investissements.

Bien sûr, pour parler technique, les puristes diront que l'hydrogène n'est qu'un vecteur d'énergie, et que pour le produire il faut de l'énergie. C'est vrai. Mais l'énergie, le soleil,  les vents, les marées, la biomasse nous en fournissent suffisament.

Imaginez un pays pauvre d'Afrique innondé de soleil et situé en bordure de mer. A peu de frais il peut facilement installer une usine d'hydrogène pour remplir des tankers à destination de l'occident. Peu importe que le rendement de la transformation entre l'énergie solaire et l'hydrogène  ne soit pas très bon, car l'hydrogène peut être produit en très grande quantité et pour un prix raisonnable.

L'hydrogène, est une solution concrète au problème de l'énergie, mais comme elle est à la porté de tous, elle est "dangereuse". Comment taxer l'énergie que n'importe qui peut produire?



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4 janvier 2008 5 04 /01 /janvier /2008 22:38
Ce n’est qu’une barrière symbolique, mais le prix du baril de pétrole a franchi les 100 dollars il y a peu, avant de redescendre, ce qui a manifestement “rassurer” tout le monde...

Alors jusqu’où va t-il monter..?

Je pense que si l’on doit s’habituer à un pétrole cher, je ne pense pas que les prix s’envolent. Pourquoi? Parce que si on y regarde de plus près on réalise que le prix du baril n’est pas simplement lié à l’offre et la demande. Il y a aussi de la spéculation,  certains s’en servent comme d’un investissement à court terme, mais surtout, il y a une lutte subtile de pouvoir...

L’humanité aura toujours besoin de nourriture et d’énergie. S’en assurer le contrôle est capital pour ceux qui veulent faire beaucoup d’argent. Or que se passe t-il si le pétrole s’envole trop haut subitement...? Et bien il permet à de “nouveaux” acteurs de se positionner sur le marcher de l’énergie, notamment toutes les grandes compagnies électriques. Car tout est prêt, on sait faire des voitures électriques, avec de simples batteries ou avec des piles à combustibles, on sait faire de l’éolien, du solaire etc. Si le pétrole montre trop vite le “pouvoir” changent de main, et les pétroliers n’en ont pas spécialement envie...

Tous les constructeurs automobiles ont leurs voitures électriques, si le pétrole devient trop cher, l’électrique devient naturellement rentable. Et en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, les voitures électriques se mettraient à envahir les rues. Les éoliennes se mettraient à pousser, les panneaux photovoltaïques équiperaient tous les toits. De plus industrialiser une technologie permet d’en faire baisser les coûts assez rapidement. Ce qui obligerait le pétrole à redescendre très bas pour devenir à nouveau rentable. Ce qui semble difficilement envisageable...

Pour ces raisons, je pense que le pétrole ne devrait pas grimper trop vite. Il sera maintenu à un niveau suffisamment haut pour en limiter la consommation, mais pas trop. Le temps de permettre aux groupes pétroliers d’investir les bénéfices colossaux qu’ils sont en train de réaliser pour rester les acteurs énergétiques de demain.

Ça n’engage que moi, bien entendu!

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4 janvier 2008 5 04 /01 /janvier /2008 00:48
Parfois, les objets de notre quotidien peuvent soudainement devenir très inspirants. Certes, je ne vais pas vous faire un remake des madeleines de Proust, mais simplement vous faire partager quelques réflexions que m’a inspiré... ma brosse à dent.

Nous faisons tous ce geste anodin qui consiste à mettre du dentifrice sur notre brosse à dent. Et en le faisant, je me disais:

Le monde est quand même bien foutu, la quantité de dentifrice nécessaire est compatible avec la longueur de ma brosse à dent...

Et quand on regarde bien les publicités de dentifrice, on prends bien soin de nous montrer qu’il faut en mettre sur toute la longueur avec les bouts en pointes car ça fait super joli...

J’en suis venu à me demander quelle était la quantité de dentifrice nécessaire pour bien se laver les dents. J’ai donc pris le risque inconsidéré de mettre mes quenottes en danger et de voir ce que cela faisait si je ne mettais pas du dentifrice sur toute la longueur, mais juste la moitié.

Premier constat, j’ai toujours la bouche pleine de mousse en moins de 30 secondes, et globalement le lavage me semble toujours efficace.

Deuxième constat, je consomme deux fois plus de dentifrice que nécessaire...

Attention, je ne suis pas en train de vous dire que nous allons sauver la planète en divisant par deux notre consommation de dentifrice, c’est juste que ce cas illustre assez bien la façon dont on nous conditionne. Les gestes anodins que nous faisons sans réfléchir sont une vrai mine d’or pour nos industriels. C’est sûr, nous ne consommons pas des tonnes de dentifrice, mais nous sommes des millions à en consommer. Pour celui que le fabrique c’est une aubaine. Il produit et vend bien plus que nécessaire...

Comme c’est un geste que nous faisons sans réfléchir, pour la majorité, nous reproduisons inconsciemment  ce que nous voyons faire à la télé: en mettre sur toute la longueur...

Mais ce n’est pas tout, si on regarde bien les dentifrices à bandes (bleu, rouge verte ou à paillette), ils ont un avantage indéniable, inconsciemment, pour voir les bandes se former, nous mettons naturellement plus de dentifrice que si il était d’une seule couleur. C’est quasiment incontrôlable, on le fait sans réfléchir. surtout les enfants. Ceci explique la créativité de nos industriels qui nous pondent des dentifrices multicolores dont on se demande comment tout cela arrive à sortir du tube non mélangé...

Ceci dit, en bon écologiste on est en droit de se demander ce que cela changerait si la majorité ne faisait pas ce geste aussi “mécaniquement”. Ça diviserait la quantité de dentifrice vendu entre 20 et 50%, ce qui économiserait de l’énergie, du CO2, des matières premières, du transport, des emballages, et ça limiterait d’autant les déchets qu’induisent notre surconsommation de dentifrice.

Bon brossage!
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3 janvier 2008 4 03 /01 /janvier /2008 01:18
Depuis que l’homme évolue, il n’a eu de cesse de se faciliter la tâche, de trouver des solutions pour faire ce qu’il avait à faire plus vite et souvent mieux. Malgré toutes ces évolutions, nous n’avons manifestement pas réussi à réduire de manière significative la durée du travail... Nous sommes en 2008, et une seule chose est à l’ordre du jour: travailler plus...

Pourtant nous produisons beaucoup plus que par le passé. Si nos anciens avaient dû produire autant de richesses que ce que nous en produisons aujourd’hui en 8 heures, une journée de 24 heures ne leur aurait pas suffit.

Alors, pourquoi nos politiques n’ont qu’une volonté nous faire travailler plus? Je ne parle pas de l'allongement de la durée du travail du fait de l'allongement de la durée de vie, mais de la durée de travail hebdomadaire.

Où est l’erreur? Qu’avons nous raté pour en arriver là? Pourquoi des milliers d’années d’évolution n’ont pas réussi à nous permettre d’avoir plus de temps libre?

Les 35 heures étaient une véritable avancée sociale, on pouvait enfin récolter les fruits des gains en productivité que nous avons réalisés. Mais maintenant nous n’avons qu’une chose en tête détruire ce véritable acquis social.

35 heures de travail nous permet largement de produire la richesse dont nous avons besoin pour vivre décemment, mais nous n’en voulons pas! Nous voulons travailler plus parce que les autres (nations) travaillent plus... Nous sommes enfermés dans une cercle vicieux entretenu par une avidité que nous ne contrôlons plus. Il nous en faut toujours plus même si cela doit nous conduire à notre perte.

Tous les économistes le savent, la course au PIB n’est pas pérenne. Nous ne pouvons pas obtenir une croissance infinie dans un univers fini. La Terre est un espace clos, avec des ressources limitées, un potentiel de culture maximum donné. La croissance est donc forcement limitée. A un moment donné on ne pourra plus et on le sait.

Le PIB est un indicateur, rien de plus! S’acharner à le faire croître quoi qu’il en coûte est une erreur. Cela ne nous rendra pas plus heureux, c’est même le contraire, cette croissance à tout prix est devenue la source de la majorité de nos problèmes.

Il faut travailler pour produire ce dont le monde à besoin, pas plus.

Puisque nous vivons dans un monde d’image, faisons un parallèle avec la télé. Nous avons eu d’abord une chaîne, puis deux puis trois et ainsi de suite. Aujourd’hui ont est capable de recevoir plus d’une centaine de chaînes différentes. Dire à quelqu’un qu’un jour il sera capable de recevoir un milliard de chaîne différentes n’a aucun sens pour lui: à un moment donné il atteindra la limite des chaînes qu’il pourra gérer. Il s’en choisira une poignée et oubliera les autres. Vouloir s’évertuer à augmenter le nombre de chaîne indéfiniment n’a strictement aucun sens pour personne.

C'est le même principe pour la croissance. vouloir l’augmenter indéfiniment n’a aucun sens. Nous avons aujourd’hui les capacités de produire ce qui est nécessaire au bien-être de l’humanité. Mais malgré ça, nous voulons produire, produire et encore produire. A quoi bon?

Passer de 39 heures à 35, n’avait rien d’utopique. C’était réaliste dans une société tournée vers l’humain, ça l’est moins dans une société de profit. Or, depuis plusieurs décennies nous nous orientons vers des sociétés de profit, et la seule façon qu’aura l’homme d’augmenter ce profit de plus en plus, sera de travailler de plus en plus...

Quel dommage d’en être arrivé là...
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