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29 mai 2007 2 29 /05 /mai /2007 22:36
L’information est relayée par la quasi totalité des journaux, de nouvelles franchises médicales vont voir le jour en 2008. Mesures destinées à sauver notre système de sécurité sociale qui semble bien mal en point. De plus on nous dit que cette franchise permettra de responsabiliser les patients...

Là je ne comprends pas bien. Ça veut dire quoi? que les malades ne sont pas responsables, qu’ils font exprès d’être malades? voire même qu’ils prennent un malin plaisir à être malades? Dire qu’il faut responsabiliser les patients pour limiter les pertes de la sécurité sociale c’est dire à demi-mots que ces pertes sont la conséquences d’abus des malades... Sacrés malades, ils abusent quand même!

La question que je me pose, c’est surtout pourquoi nous sommes de plus en plus malade? Pourquoi dans une société où le confort évolue sans cesse, les gens tombent de plus en plus souvent malades? J’aimerai bien comprendre ce qui rend notre société moderne autant malade. Pourquoi faut il de plus en plus d’argent pour soigner la population? Pourquoi avons nous besoin de plus en plus de somnifères, d’antidépresseurs? Pourquoi de plus en plus de personnes sont malades de leurs travail? Pourquoi le moindre rhume abouti à une ordonnance d’un kilomètre? Pourquoi de plus en plus de cancers, de plus en plus d’allergies.

On nous parle de responsabilité, mais le gouvernement prend t-il et a t-il pris vraiment les siennes concernant tous les problèmes de santé publique? Dans l’aggravement des problèmes de santé le gouvernement est-il si blanc que ça? Combien de maladies sont directement imputables à des négligences de l’état. que ce soit pour l’amiante, le sang contaminé, la vache folle et pour faire écho à mon précédent article, aux pesticides! D’ailleurs on associe toujours les problèmes de santé public à un scandale car agir dans l’ignorance, on peut encore comprendre. Mais savoir et ne rien dire, savoir et continuer à laisser faire pour protéger des intérêts financiers, c’est plus que de l’irresponsabilité!

Je ne conteste pas que certains abusent de notre système de santé, mais je n’arrive pas à croire que les abus plombent les comptes de la sécu à ce point. Ou alors si il y en a qui abusent, ce ne sont pas ceux qu’on croit... De plus je ne comprends pas pourquoi on cherche en permanence à réduire les remboursements au lieu de se demander pourquoi les gens sont malades et que pourrait on faire pour qu’ils le soient moins? C’est vraiment cet aspect là qui m’interpelle. Pourquoi on ne fait rien pour comprendre pourquoi les gens sont autant malades? Quand une fusée comme Ariane se crache, on investigue, on cherche à comprendre et on fini par trouver que c’est à cause d’un joint, d’un chiffon oublié, d’un mauvais programme que la fusée a explosé. Chaque fois qu’il a fallut trouver les causes de quelques choses on a toujours fini par trouver. alors pourquoi on ne réfléchit pas aux causes qui nous rendent malades? Pourquoi aussi peu d’études sont engagées pour comprendre les causes? Comme si on préférait soigner plutôt que d'empêcher d’être malade.

On ne sauvera pas notre système de santé en réduisant les remboursements, car c’est un fait, ça n’a jamais marché. On a beau réduire les remboursements, procéder à des déremboursements de médicaments, la population et toujours de plus en plus malade et ça ne s’arrange pas.

Alors plutôt que de nous mettre des franchises à tout va pour nous responsabiliser, l’état serait bien inspiré de prendre ses responsabilités et de faire preuve d’un peu de franchise...
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11 mai 2007 5 11 /05 /mai /2007 22:08
Notre alimentation et notre santé ont toujours entretenu un lien étroit. En achetant des produits alimentaires, il nous faut donc faire implicitement confiance à ceux qui mettent des produits alimentaires sur le marché. Notre santé en dépend. Confiance parfois mise à mal par un scandale du style vache folle ou grippe aviaire. Des crises passagères, modifiants pour quelques temps notre alimentation.

Pourtant, l’industrie agro-alimentaire est loin d’être irréprochable et certaines de ses pratiques méritent quand même qu’on s’y intéresse de plus près. Un sujet intéressant est celui du sel. Pourquoi le sel? Parce que grâce à lui, nous pouvons avoir une image assez fidèle de notre société et de ses travers.

Ce que nous savons sur le sel de manière certaine c’est que:
  • - c’est un bon conservateur
  • - ça relève le goût
  • - ça donne soif
  • - c’est nécessaire à l’alimentation de l’homme
  • - en consommer de trop conduit à l’hypertension et favorise les maladies cardio-vasculaires.

grosso-modo, la consommation de sel d’un individu, ne doit pas excéder 6 grammes par jour. Or, aujourd’hui, la quantité moyenne de sel que nous absorbons par jour est plutôt comprise entre 10gr et 17gr. Cette surconsommation de sel engendre bon nombre de problèmes d’hypertension et de maladies cardio-vasculaires. On imagine à tort que cette surconsommation viendrait du fait que les gens salent trop leurs plats. En fait, si les salières restaient planquées sur leur étagère de cuisine, cette moyenne serait aussi forte car la majorité du sel que nous absorbons est contenu dans l’alimentation industrielle.

Si au début l’utilisation du sel était cantonné au rôle de conservateur, très vite on a compris qu’il pouvait également permettre de réduire le prix de revient des préparations alimentaires, en permettant d’utiliser des produits avec moins de goût, de moindre qualité ou simplement de mettre moins de produit dans les préparations. Rajouter du sel, permettait ainsi de relever la saveur d’un plat insipide. Le sel est donc d’un intérêt majeur pour l’industrie alimentaire qui augmente ses profits au détriment de la qualité et de notre santé.

Nous l’avons vu, le sel donne soif... Et là, les industriels savent répondre à cette demande en proposant une multitude de boissons sucrées et désaltérantes. Le sel introduit dans les préparations culinaires a donc une répercussion directe sur les ventes de boissons.

Lorsque les premiers comités scientifiques ont commencé à tirer la sonnette d’alarme sur les conséquences sanitaires de cette surconsommation de sel, elles ont dans le même temps demandé à ce que la quantité de sel soit réduite dans les préparations industrielles. Malheureusement, cette demande a suscité une levée de bouclier. Pour l’industrie alimentaire réduire le sel, c’est réduire les profits financiers. Pour le seul secteur des boissons, réduire la consommation moyenne de sel de 3 grammes engendre une perte de 40 milliards de dollars. La demande de diminuer la quantité de sel dans l’alimentation industrielle a donc reçu une fin de non-recevoir... Tout au plus on consent à communiquer en disant au gens qu’il ne faut pas manger trop salé, en sous-entendant que le trop salé vient forcement de l’action de saler avec notre salière.

Un dernier acteur profite de cette aubaine, c’est l’industrie pharmaceutique. Les conséquences d’une consommation de sel élevée se traduit par un nombre important de personnes souffrant de l’hypertension qu’il faut soigner. Une surconsommation de sel engendre donc un merveilleux cercle “vertueux” économique générant des milliards de profit pour l’industrie alimentaire, l’industrie des boissons et l’industrie pharmaceutique.

J’ai longtemps alimenté ce cercle “vertueux”. A une époque je souffrais d’hypertension constante. Ma tension dépassée les 14/9 la plupart du temps. Mon cher docteur me répétait sans celle qu’il fallait que je songe à me faire traiter. Ce que j’ai toujours refusé. Malgré mon calme apparent, on insisté sur le fait que j’étais un nerveux qui s’ignore, ou quelqu’un qui gardait tout pour lui, ce qui augmentait ma tension... Si on peut mentir à quelqu’un, il est difficile de se mentir à soi-même et je sais que je n’ai rien de quelqu’un de stressé, ceux qui me connaissent peuvent en témoigner. A force de vouloir essayer de comprendre, j’ai fini par trouver... A l’époque, mon alimentation était quasiment exclusivement composée de produits industriels. Le soir j’arrivais, je m’ouvrais une boite de conserve ou bien un sachet de plat surgelé... Je vous l’accorde, je bouffais (car c’est le mot) n’importe quoi. Pour couronner le tout, je buvais beaucoup d’eau pétillante fortement minéralisée dont la teneur en sodium était très importante. Je ne faisais rien de mal, je me contenter de me nourrir avec ce que me proposer l’industrie alimentaire.

quand j’ai fini par réalisé que mon alimentation était en cause, ce qu’aucun médecin n’avait cherché à comprendre jusqu’à là, j’ai changé ma façon de m’alimenter. Plus de légumes, de produits frais, je préparais moi-même mes plats, le résultat est surprenant... En plus de mieux manger, ma tension à retrouvé un niveau plus que satisfaisant. Un docteur avec qui j’en discutais m’a même avoué que ça n'intéressait personne de dire aux gens de manger autrement, on préférait les soigner...

Réduire le sel dans l’alimentation industrielle, ce n’est pas améliorer la santé de la population, c’est réduire les profits. Il n’y a donc aucune chance pour que les niveaux de sel retrouvent des valeurs acceptables. Pour se donner bonne conscience, on communique quand même pour dire qu’il ne faut pas manger trop salé, trop sucré ou trop gras, mais rien n’est vraiment fait pour obliger les industriels à réduire les quantités de sel de manière drastique. Seuls les boulangers ont commencé à réduire les doses de sels car il est vrai, les profits liés au sel ne les concernent pas directement. Il appartient donc à chacun de faire attention à ses achats et à ce qu’il mange si il veut contrôler la quantité de sel qu’il absorbe et agir de façon positive sur sa santé.
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19 avril 2007 4 19 /04 /avril /2007 09:19
A quelques jours des élections présidentielles, les machines à voter font autant parler d’elles que les candidats. Beaucoup de gens doutent de leur intégrité, tant ces machines faciliteront la fraude. Le point faible de ces machines, est l’incapacité de pouvoir vérifier le résultat annoncé. Ces machines ne disposent d’aucunes méthodes fiables capable de rassurer les votants et ceux pour qui l’on vote. Puisqu’il serait dommage de refuser le progrès, je me lance dans une proposition permettant de rendre ces machines fiables. Je le fais sans aucune prétention, je ne travaille pas dans les machines à voter, je lance juste mon idée en l’air pour voir où elle retombe.

Une élection présidentielle est dans le principe assez simple, une liste de candidat, des votant qui choisissent un candidat parmi la liste, on compte et c’est fini. Pour sécuriser cette procédure, il est impératif qu’il y ai émission d’une trace papier du choix. Bien évidemment, il est pas question d’imprimer un bulletin de vote avec le nom pour qui l’on a voté...

Une fois dans l’isoloir, la personne qui vote sur machine récupère un reçu. Sur ce reçu, deux numéros. Un numéro d’identifiant unique, bien évidemment non lié à l’identité du votant, un peu comme le numéro de transaction sur un ticket de carte bleu. Et un numéro correspondant au nom du candidat chiffré par un algorithme don le numéro d’identifiant servirait de clé privé. Je m’excuse d’être un peu technique, mais en deux mots ça veut dire que pour décoder le nom du candidat, il faut deux numéros, la clé privée (unique par votant) et la clé public (commune à tous les votants). Ce codage est nécessaire pour assurer la confidentialité de son vote sur le reçu, et qu’un nom de candidat ne corresponde pas toujours au même numéro.

Dans le même temps sur la machine, une bande papier est imprimé avec  le numéro d’identifiant unique du votant ainsi qu’un code barre correspondant au candidat choisi. C’est ce rouleau de papier qui servira de vérification officielle, puisqu’il pourra être lu de façon indépendant par tout candidat qui conteste l'élection. Il récupère la bande, l’insère dans une machine de son choix, qui va dérouler la bande est compter les votes par une lecture code barre. Aucune difficulté technique.

Le dernier point de sécurisation c’est de rendre public le listing des votants. Une grande liste indigeste de numéros... Par exemple accessible par internet, publié au journal officiel, ou autre chose. Toute personnes pouvant ainsi vérifier que le vote enregistré sous son numéro correspond bien au candidat choisi. Elle cherche son numéro dans la liste est vérifie qu’elle retrouve bien son choix de vote. bien sûr, l’idée n’est pas que tout le monde se jette sur la liste pour vérifier bien que ce soit possible, seul ceux qui auront envie de contester les chiffres ( généralement ceux qui ont perdu l’élection) le feront. L’essentiel c’est que le moyen de vérification existe.

Si il y a fraude, la personne qui voudra vérifier son vote ne retrouvera pas son vote sur le listing et pourra le faire savoir (normalement elle ne devrait pas être seule...) On ressortira donc la bande de papier pour la confronter à son reçu.

Bien évidemment, ce système n’est pas infaillible à 100%, mais globalement le niveau de sécurité devrait suffire à faire le consensus.

Il existe bien d’autre façon de sécuriser le vote électronique, nous le faisons déjà pour les transactions bancaires, les jeux de loto ou tiercé etc. Ne pas les mettre en place sur les machines à voter est un choix qu’il est difficile de comprendre. Sans moyen de vérification, la fraude est à la porté du premier pirate venu ou pire encore, les machines de votes étant installées par le pouvoir en place, la tentation serait grande de faire en sorte que les chiffres sortis par ces machines privilégient le pouvoir en place... car strictement aucun moyen de vérifier sauf à dire, c’est contrôlé par huissier...

Ajout du 20 Avril
Sur plusieurs commentaires, l'argument avancer pour justifier le vote électronique est l'économie de papier. Or à mon sens, ce n'est pas l'objectif premier du vote éléctronique. Il ne viendrait à personne de renoncer au papier pour tout ce qui est acte de propriété, contrat ou autre, car la trace écrite est importante. Le papier se justifie donc dans certain cas, et se justifie pleinement dans l'exercice démocratique.

La fiabilité des machines est une choses, et franchement, il n'existe aucune difficulté majeur pour les machines de compter des voix lors d'une éléction. Le point faible des machine à voter, c'est la confiance qu'elles inspirent et surtout la facilité avec laquelle il serait facile de truquer une élection pour un gouvernement en place mal intentionné. La présence du papier pour éditer un petit reçu (qui n'a pas besoin d'être aussi grand qu'un bulletin de vote), et imprimer une bande contenant les votes (de taille modeste puisqu'elle ne comporte que des codes barres), se justifie donc ici pleinement comme trace écrite, et garantie que l'élection n'est pas truquée. L'impression d'un reçu et d'une bande, consommerait certes du papier, mais beaucoup moins que lors d'une élection classique. Je pense que sans exagérer, nous pouvons atteindre une réduction de l'émission de papier d'au moins 70%, ce qui n'est pas rien.

Si c'est le gouvernement qui choisi de mettre en place le vote électronique pour supprimer le papier, cela peut être interprété comme une volonté de supprimer toute trace... Si l'on veut vraiment faire des économies de papier, il existe des domaines plus pertinents pour le faire avant de s'attaquer au papier nécessaire aux élections, qui est tout simplement négligeable par rapport à la consommation de papier nationale.

A mes yeux, les seuls bénéfices à rechercher avec le vote électronique, c'est la facilité de dépouillement et de comptage, procédure qui demande aujourd'hui des jours jusqu'à ce que les votes soient tous regroupés à la préfecture du département, puis des régions, puis enfin au niveau national. N'oublieons pas que les résultats annoncés le soir d'une élection, ne sont que les premieres tendances dû aux premiers comptage. Le resultat officiel n'est publié que plusieurs jours après.
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5 avril 2007 4 05 /04 /avril /2007 21:59
Les récents événements de la gare du nord ont ramené le problème des banlieues dans la campagne. Ça tombe bien, j’avais envie d’aborder ce sujet depuis quelques temps. C’est un sujet délicat, et chacun y va de son analyse pour vendre sa solution...

Si il y a une chose qui est juste au sujet des banlieues, c’est qu’on appelle cela le problème des banlieues et non le problèmes des immigrés, des chômeurs ou des pauvres. C’est déjà pas mal, on semble bien d’accord sur le fait que c’est un problème d'environnement plus que de personnes. Sauf hypocrisie manifeste, on ne peut dissocier le comportement de quelqu’un de son environnement. Bien sûr, les champions de la répressions ont vite fait de dire que c’est trop facile de tout mettre sur le dos de l’environnement et pourtant, l’environnement est primordial dès que l’on parle de comportement humain.

Prenons le cas du travail par exemple. Combien de gens bien pensants, vivant dans un environnement privilégié, avec une famille presque idéale en arrive à “péter les plombs” dans un environnement de travail oppressant, stressant. Ceux qui sont victimes de harcèlement moral savent à quel point un environnement malsain peut conduire à se comporter de façon complètement inhabituelle et incontrôlée.

Autre exemple, il suffit de voir les sommes que sont prêts à investir les familles aisées pour l’éducation de leurs enfants, pour se rendre compte à quel point nous sommes conscient de la nécessité de créer un environnement propice à la réussite. Les exemples montrant l’influence de l’environnement sur le comportement sont nombreux, on pourrait parler de simples conditions de circulation difficiles capablent d'énerver le plus gentil des citoyens.

L’être humain est par nature sensible à son environnement. Lorsque on a fait les banlieues, nous avons créé un environnement de vie. Or, à la longue, cet environnement s’est montré incapable de procurer à ceux qui y vivent les conditions nécessaires que chacun de nous est en droit d’attendre. Face à ce constat, certains candidats n’ont qu’un mot à la bouche: “répression”. Mais ce n’est pas la répression qui résoudra les problèmes de banlieues. Bien sûr, la répression il en faut un peu pour faire face à l’immédiat. Mais il faut surtout un vrai travail en profondeur pour modifier de façon durable l’environnement de vie des banlieues. Lorsque la droite est passée au pouvoir en 2002, la première chose “intelligente” qu’elle a trouvé à faire est de supprimer les subventions des associations de quartier sous prétexte qu’on n’achète pas la paix sociale. Ça n’a rien à voir, les associations de quartiers, c’est ce qui redonne une dimension humaine aux cités. C’est ce qui renoue des liens entre les individus, c’est un travail de fond, souvent fait par des bénévoles pour redonner vie à leur quartier. Les supprimer était une erreur grave, qui a conduit directement aux émeutes. La banlieue a explosé de n’être redevenue que des cités dortoir. Le gouvernement c’est vanté ensuite d’avoir débloqué un budget pour les banlieues, alors qu’il n’a fait que remettre les budgets qu’il avait lui même supprimé...

Lorsque j’entends Mr Sarkozy dire qu’il aidera ceux qui veulent s’en sortir, ça n’a pas de sens... C’est comme si on disait à un enfant si tu veux que je te paie des cours de maths commencent par avoir des bonnes notes en maths... Pour que les jeunes s’en sortent, il faut créer les conditions de la réussite, créer les conditions pour ne pas gâcher le potentiel des banlieues. Ces conditions aujourd’hui elles n’y sont pas.

On entend souvent dire que les lois de la République doivent s’appliquer en banlieue. soit! mais la République à des devoirs vis-à-vis de la banlieue. La république doit s’assurer que l’égalité des chances pour chacun est respectée. Cette égalité aujourd’hui n’existe  pas.

L’idée, n’est bien sûr pas de se mettre du côté des casseurs ou des fraudeurs, ni même d’excuser leur geste, mais lorsque je mets une casserole d’eau sur le feu, je ne suis pas étonné de voir l’eau bouillir. de même, quand je vois comment le gouvernement traite le problème des banlieues, je ne vois pas comment la situation pourrait en être autrement...
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23 mars 2007 5 23 /03 /mars /2007 23:12
Je sais que ces derniers jours j’ai plus parlé politique qu’écologie. Ce qui je pense n’a pas manqué de surprendre certains de mes lecteurs. Pour autant, l’écologie reste pour moi une priorité importante. Et aussi bizarre que cela puisse paraître, lorsque je parle politique je suis dans la même logique. L’écologie ne peut plus être séparée du politique comme l’a si bien fait remarquer Nicolas Hulot.

Si aujourd’hui je passe beaucoup de temps à montrer mon opposition au candidat Sarkozy, c’est qu’il ne me semble pas disposé à prendre le problème de l’écologie en compte. Il l’a dit lui-même entre écologie et croissance, il choisira croissance. Même si cela sacrifiera les générations futures. Sa politique n’a qu’un but, le profit. On sait trop à quel point cette course effrénée au profit a considérablement modifié notre environnement. On ne peut plus continuer ainsi. Cela ne veut pas dire qu’il faut renoncer à évoluer, cela veut dire qu’il faut le faire plus intelligemment, quitte à gagner un peu moins. En centrant sa politique sur le profit, Mr Sarkozy ne voit l’écologie que comme un frein, une contrainte de plus qui réduira les bénéfices.

Malheureusement, parler des mesures écologiques des candidats, n’aura qu’une faible portée. C’est pour cela que je montre les autres incohérences de son projets au travers de mes précédent articles. Je ne l’ai pas pris pour tête de turc, c’est simplement que je pense sincèrement que la présidentielle se jouera entre les 3 premiers des sondages actuels à savoir: Royal, Bayrou et Sarkozy, et mon souhait serait d’avoir un deuxième tour Royal-Bayrou. ça semble mal parti, mais j’ai choisi d’y croire jusqu’au bout.

Bien entendu, je vais continuer à écrire sur l’écologie et les valeurs humaines dans les jours qui viennent, car se sont vraiment les deux thèmes que j’aime le plus aborder avec vous.En tout cas, je suis surpris de voir augmenter les chiffres de la fréquentation de mon site lorsque je parle politique. Ça doit intéresser finalement. Quoi qu’il en soit, je pense qu’il faut parler politique entre nous. C’est la seule façon de faire avancer le débat, de se rendre compte que parfois on se trompe, ou bien conforter notre opinion. bien sûr personne ne possède la vérité, la politique est affaire de conviction et de choix de modèle de société. Chacun à raison de penser ce qu’il pense et ne pas perdre de vue que lorsqu’on parle politique on cherche le bien de tous. Et c’est peut-être ce qui est le plus important.
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25 janvier 2007 4 25 /01 /janvier /2007 23:38
Voilà quelques jours maintenant que l’Abbé Pierre nous a quitté. Les hommages de la nation, de la presse, des hommes politiques et des bloggueurs font tous l’éloge de sa générosité et de son grand coeur. Car l’Abbé Pierre aimait son prochain, il était l’exemple même de ce que nous pouvons appeler la charité chrétienne. Jusqu’à son dernier souffle il aura apporté son soutien à qui en avait besoin, sans jamais se demander si celui qui venait vers lui était bon ou mauvais, sans jamais le juger. Quelqu’un venait, il l’accueillait. Un exemple d’altruisme et de compassion.

Malheureusement, notre société dans son ensemble ne partage pas les mêmes valeurs si chères à l’abbé Pierre. Quand la société va mal, au lieu de nous entraider, il faut montrer quelqu’un du doigt, trouver un responsable. En ce moment, je parcoure la bloggosphère, les journaux et j’écoute les conversations, et j’entends, je lis, je vois toujours les mêmes choses. La société va mal, alors on accuse. La France est trop endettée, les impôts sont trop élevés, les coupables sont là parmi nous. Si l’économie de la France va mal, c’est parce qu’il y en a qui abusent. Qui abusent de quoi? Des minima sociaux... L’amalgame prend forme, on ne parle plus de solidarité, mais d’assistanat. Les gens qui en bénéficient ne sont plus des pauvres ou des gens dans le besoin, non, juste des profiteurs. Combien de blogs hurlent leurs colères en démontrant par A+B qu’en vivant des minima sociaux on peut super bien vivre, s’acheter des mercedes, partir en vacances et pire que tout: être heureux et profiter de la vie. Car si il y a bien un truc qui énerve, c’est que quelqu’un qui bénéficie des minima sociaux puisse être heureux, alors que nous, pauvres travailleurs, n’arrivons pas à atteindre le bonheur par nos efforts répétés. L’équation est facile, moins de prestations sociales permettrait de réduire les impôts et de combler la dette. tout le monde s’en porterai mieux. Puisqu’on coupe les robinets de l’assistanat, les gens qui bénéficiaient de l’aide de l’état se retrouveraient dans l’obligation de travailler... On peu argumenter des jours durant sur ce thème.

Pourtant, comme dans toute population, parmi les bénéficiaires des minima sociaux et des prestations sociales, il y a des gens biens, et des gens moins bien. Qui en ait qui abusent c’est incontestable et le but de mon article n’est pas de démontrer le contraire. Par contre, qu’on fasse l’amalgame en considérant que toutes personnes qui bénéficient de ces prestations profitent, je trouve que le pas est un peu vite franchi... D’autant plus vite franchi que c’est une façon très limité d’aborder le problème... Dès que l’on dit que les droits s’accompagnent de devoirs, on pense immédiatement aux bénéficiaires des minima sociaux. Preuve en est qu’on est déjà bien conditionné...

Puisque certains vont jusqu’à dire qu’il faut briser les tabous de l’assistanat et en parler, et bien brisons d’autres tabous. Parlons d’une autre catégorie de population, osons parler de ces hommes et de ces femmes dont l’impact sur l’économie nationale est loin d’être négligeable... Vous ne voyez pas de qui je veux parler? Des chefs d’entreprises!

On entend toujours dire qu’un chef d’entreprise c’est quelqu’un qui poussé par la volonté d’entreprendre crée sa société, se donne à fond, crée de l’emploi, de la richesse, il y met son coeur, ses tripes et ses larmes, c’est la personne à respecter plus que tout! Soit! mais cette image idyllique du chef d’entreprise est un peu facile...

Pourquoi n’osons nous pas dire que parmi les chefs d’entreprises, il y en a des bons et des mauvais? Pourquoi n’osons nous pas dire que les mauvais patrons existent, et que leur impact sur l’économie n’a rien de négligeable? Pourquoi s’impose t-on ce tabou? Pourquoi si on cherche des coupables, on ne se penche pas sur leur cas? Attention, l’idée n’est pas de faire un amalgame (un de plus). Je vais donc commencer par rendre hommage à tout ces patrons sérieux et efficaces, qui s’investissent corps et âmes dans leur entreprises, qui créent de l’emploi et de la richesse. L’économie leur doit beaucoup. Mais les patrons sont-ils tous comme cela?

Parmi les motivations qui sont à l’origine de la création d’entreprise, il y a, le goût d’entreprendre, l’envie de se sentir bien dans son travail, l’envie d’exercer une activité choisie. Mais ne le cachons pas, il y a aussi pour certain simplement l’envie de s’enrichir. A la limite, si une personne souhaite s’enrichir, et que pour le faire elle crée une société qu’elle s'efforce de faire fonctionner le plus efficacement possible, il n’y a rien à redire. Mais puisqu’on en est à chercher des responsables de la mauvaise santé de l’économie, osons parler de certains patrons.

Que dire d’un patron pour qui la société qu’il a montée n’est qu’une machine à fric pour l’enrichir? Ce patron exploitera tout ce qu’il peut exploiter, dans le seul but de retirer le plus d’argent possible de sa juteuse affaire. Lorsque qu’un patron de la sorte rémunère au smic la majorité de ses employés, pour faire un maximum de bénéfice, il pénalise l’économie. D’une part, il minimise la consommation de ses employés (ce qui pénalise d’autres entreprises), d’autre part, les employés étant peu payés, ils devront faire appel aux prestations sociales tel que l’APL, les bourses, etc. Les frais scolaires pour leurs enfants seront réduit et de plus ils ne paieront quasiment pas d’impôt. Alors que son patron indélicat va militer pour obtenir un bouclier fiscal pour ne pas payer trop d’impôt, et demander des exonérations de charges sociales pour ses employés. Le comble, ses employés devront vivre de l’aide sociale sans qu’il y participe! Ce patron respecte t-il ses devoirs pour avoir eu le droit d’entreprendre?

Que dire de ces patrons qui sont devenus des spécialistes de l’entreprise éphémère. Monter une boite, profiter des aides, des exonérations, mettre la clé sous la porte et partir avec la caisse? Respectent-ils leurs devoirs pour avoir eu la liberté d’entreprendre?

Que dire de ces patrons qui malgré leur bonne volonté sont de très mauvais gestionnaires et mettent aux chômage leur employés après un dépôt de bilan résultat de leur incompétence? Respectent-ils leurs devoirs?

Que dire de ces patrons qui emplois des clandestins au noir pour les payer une misère et réduire leur charges sociales? Un manque à gagner pour l’argent public.

A combien peut on chiffrer l’aide sociale (APL, bourses, impôts, etc.) que donne l’état à des employés qui sont sous-payés par des patrons indélicats? Chaque employé au smic nécessitera de la part de l’état une aide. Or qu’observe t-on? Que de plus en plus de personnes sont payés au smic. Tout les smicards sont des consommateurs de prestations sociales. Ces prestations sociales pour les payer il faudra augmenter les charges sociales. La boucle est bouclé, le cercle est vicieux...

Je le répète, je ne mets pas tout les patrons dans le même panier, mais nier que des patrons indélicats, incompétents voire malhonnêtes peuvent pénalisent lourdement l’économie c’est de l’aveuglement!

Je pourrai refaire la même démonstration avec les médecins et les abus de certains, les maires et leur gestion des villes, on peut toujours trouver quelque chose à redire sur quelqu’un.

Je n’ai pas la prétention d’avoir une solution aux problèmes de l’économie française. Ce dont je suis sûr c’est que le problème n’est pas simple, et qu’on ne peut accuser quiconque aussi facilement. Si il y a un problème que l’on peut montrer du doigt, c’est l’égoïsme. L’égoïsme, l'avarice, l’avidité de celui qui abuse du système que ce soit d’un côté de la chaîne, ou de l’autre. Si il y a une solution, ce n’est pas en créant des divisions qu’on va la trouver. Ce n’est pas en se montant les uns contre les autres que les choses avanceront.

Ne perdons pas le message de l’abbé Pierre, n’oublions pas la force de la fraternité.
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10 janvier 2007 3 10 /01 /janvier /2007 00:01
Drôle de question n’est-ce pas? En fait c’est la question que je me pose en parcourant les droits de l’homme. tout le monde connaît la déclaration des droits de l’homme rédigée le 26 août 1789. C’est un texte fondateur du droit français, dont on peut trouver le détail ici.

Et comme j’entends souvent parler des droits de l’homme à travers le monde, je me dis que le monde entier s’est approprié ces droits fondamentaux...

Ben c’est pas exactement ça!

En allant sur le site des Nations-Unies, ont trouve une autre déclaration des droits de l’homme, un peu plus riche, puisqu’elle contient 30 articles là où la notre n’en contient “que” 17. Celle-ci date du 10 décembre 1948 et a été approuvée par les 58 états membres des Nations-Unies de l’époque.

Pour les comparer:
Droits de l’homme made in France
Droits de l’homme made in ONU

D’où ma question, doit on se considérer comme citoyen du monde ou comme français? Quels droits voulons nous revendiquer? Pouvons nous revendiquer les deux et être des super citoyens du monde?

en fait, mes questions à 2 balles n’ont pas beaucoup d’intérêt, je voulais juste montrer que lorsqu’on parle des droits de l’Homme, on pense tous parler de la même chose, alors qu’il n’en est rien. Prenons le premier article:

Article premier (français)- Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits. Les distinctions sociales ne peuvent être fondées que sur l'utilité commune.


Article premier (ONU)- Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité.



Bizarrement, dans la version français, nous reconnaissons que les couches sociales sont déterminées par l’utilité commune... tu dois être ouvrier, car il faut des ouvriers et tout le monde ne peux pas être patrons... Je caricature mais quand même on est en droit de s’interroger... Quoi qu’il en soit, je préfère mille fois la formulation de l’ONU ou nous devons agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité...

En tous cas, quelque soit la déclaration que l’on choisi, j’ai bien l’impression en regardant autour de moi et ce qui se passe dans le monde que beaucoup l’on oublié.

Pour conclure et répondre à ma question initiale, je dirai que je suis un citoyen du monde français.
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26 décembre 2006 2 26 /12 /décembre /2006 00:01
Un jour, un des quatre pieds d'une table dit aux trois autres:
-Si la table tient debout, c'est grâce à moi.
Les trois autres reprirent presque ensemble:
-Non, c'est grâce à moi!
Voyant cela, le premier pied décide de se retirer, et ce qui devait arriver, arriva. Il dit alors:
-Vous voyez, j'avais raison!
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22 décembre 2006 5 22 /12 /décembre /2006 00:01
L’argent ne satisfait pas plus l’avidité que l’eau salée ne désaltère la soif...

Je ne sais pas qui a dit cela, si j’ai bonne mémoire, j’ai dû trouver cette phrase dans un recueil de sagesses indiennes. En tout cas, cette phrase m’inspire quand je vois la relation que nous avons avec l’argent. Bien sûr, on pourrait dire que l’argent ne fait pas le bonheur, mais je trouve que c’est prendre un raccourci trop facile.

C’est indéniable, l’argent à lui seul ne peut pas faire le bonheur. Mais dire cela à quelqu’un qui n’a rien, qui vit dans la rue, ou qui ne peut pas se payer un traitement médical n’a pas beaucoup de sens. L’argent est un moyen nécessaire pour obtenir des biens et des services.  Et si l’homme ne peut pas se procurer les biens et les services de base pour assurer sa survie, il aura du mal à trouver le bonheur. Il est donc nécessaire d’avoir un minimum d’argent pour vivre dans notre société dans la mesure où nous ne sommes pas au fin fond d’une forêt tropicale.

Mais alors d’où vient notre problème avec l’argent? Je crois que nous sommes d’accord pour nous dire que nous n’en avons jamais assez. Il suffit de regarder autour de nous, la société entière se construit sur ce besoin de plus d’argent. L’aspiration de chaque être humain à être heureux est devenue une volonté d’être de plus en plus riche. L’argent est devenu le but d’une vie.

En réfléchissant, pouvons nous répondre à ces questions:

A partir de quelle somme pouvons nous nous considérer heureux si nos enfants décèdent?
A partir de quelle somme pouvons nous nous considérer heureux si nous sommes frappés d’une maladie mortelle?
A partir de quelle somme pouvons nous nous considérer heureux s'il nous reste deux jours à vivre?

Je sais, ces questions sont stupides, mais ceci dit, elles ont l’avantage de remettre les choses à leur place. Nous avons tendance à oublier que la vie est un cadeau, que voir nos enfants s’épanouir et partager des moments privilégiés avec eux et nos proches n’a pas de prix, que jouir d’une bonne santé est un présent inestimable. Nous le savons, mais nous l’oublions. Parce que nous l’oublions, l’argent devient notre but. Les besoins s'enchaînent les uns derrières les autres, et pour les satisfaire il faut de l’argent. Nous pensons que le bonheur est la réunion de conditions extérieures qu’il nous faut aller chercher, ou plutôt aller acheter. Nous accumulons ces conditions, mais le bonheur n’arrive toujours pas. Notre avidité devient permanente, et comme le dit la phrase d’introduction nous nous abreuvons d’eau salée pour étancher notre soif. Car le problème, c’est bien cette soif. Pourquoi ne s’arrête t-elle jamais? Pourquoi nous ne pouvons pas nous arrêter et jouir de ce que nous avons?

En fait je crois que la question que l’on devrait se poser, c’est:

Si l’argent n’existait pas, qu’est-ce qui nous rendrait heureux?

Peut-être qu’en répondant à cette question, nous trouverions ce qui nous rendrait vraiment heureux. que le bonheur c’est la somme de tous ces petits bonheurs que la vie nous donne. Nous nous rendrions compte qu’au final pour gagner toujours plus d’argent, ce sont ces petits bonheurs qu’il nous faut vendre...
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21 décembre 2006 4 21 /12 /décembre /2006 00:01
Tous les hommes naissent libres et égaux. difficile de ne pas connaître ce droit fondamental, on l’a tous entendu au moins une fois. Je me suis souvent demandé libre de quoi?

Bien entendu cette question n’a de sens que lorsqu’on naît au bon endroit au bon moment, et mon idée n’est pas de passer sous silence tous les enfants exploités ou abusés. Mais aujourd’hui ma question ne porte que sur la liberté que nous pouvons avoir en naissant par exemple dans un pays occidental comme le notre. On pourrait imaginer qu’il s’agit de la liberté de choisir sa vie. Mais le pouvons nous vraiment? En naissant nous faisons déjà partie d’une société organisée. Nous commençons par l’école et les études en général, puis nous entrons dans la vie active pour travailler. C’est la moindre des choses pour vivre nous avons besoin de revenus, ces revenus s’obtiennent essentiellement par le travail.

Le premier choix que nous pouvons faire, c’est le métier que nous allons exercer. On peut choisir ce métier par passion, par goût pour telle ou telle profession, par sensibilité ou par obligation morale lorsque par exemple on reprend une affaire familiale. D’autre ne feront le choix qu’en fonction de la capacité qu’offre un métier de gagner beaucoup d’argent. Pourquoi pas.
Pour bien fonctionner, une société a besoin d’à peu près tous les corps de métier. Il n’y a donc pas de sots métiers, tout le monde est d’accord là-dessus. Mais plus qu’un métier, nous devons pouvoir faire un choix de vie. Car si nous aspirons tous au bonheur, nos aspirations diffèrent quant au moyen d’obtenir ce bonheur.

A quoi nous sert l’argent que nous gagnons? Les premières réponses sont évidentes, le logement, l’alimentation, la santé, l’éducation et l’habillement. Ces besoins sont tellement naturels qu’il ne viendrait à personne l’idée de les contester. Viennent ensuite les besoins, moins vitaux, mais tout aussi nécessaires à une bonne qualité de vie. Quoi qu’il en soit, si les besoins secondaires ne peuvent pas être couvert entièrement, les besoins vitaux doivent impérativement être couvert par les revenus du travail si on travaille la durée légale.

Nous faisons des lois pour rendre le monde plus juste, et dans ces lois, il y en a qui concernent le travail et plus particulièrement sa durée légale. Cette durée légale doit avoir un sens. Définir une durée légale sous-entend que quiconque travaille la durée légale doit obtenir une rémunération qui lui permette d’assurer au minimum ses besoins vitaux. Ce n’est certes pas dit directement, mais une autre loi fixe le salaire minimum. En combinant les deux, nous devons arriver à l’équation qu’une personne travaillant la durée légale et percevant le salaire minimum doit pouvoir assurer ses besoins vitaux et vivre dignement. De plus payer une personne qui travaille la durée légale au minimum sous-entend que sa fonction ne requière aucune compétence particulière. Mais nous l’avons dit, il n’y a pas de sots métiers. Si le travail existe c’est qu’il est nécessaire à la société. Appelons donc ce travailleur qui exécute une tache ne nécessitant pas de compétence particulière pendant la durée légale du travail et rémunéré au minimum un travailleur de base. Dire “de base” n’a aucun sens péjoratif, c’est une façon de dire qu’il n’y a rien en dessous, et que dès qu’on augmente les compétences nécessaires ou la durée, on est forcement au dessus.

Etre un travailleur de base ne doit pas être une punition. Certes on conçoit facilement que ce travailleur ne pourra pas vivre dans un palace et avoir un jet privé, mais sa vie a le droit d’être un minimum agréable. tout le monde n’a pas forcement envie d’être un bête acharné de travail, un grand patron ou un golden boy. Puisqu’on est libre, on doit pouvoir faire le choix d’une vie simple. Où les moments partagé avec la famille, les proches, les amis on autant de valeur que la satisfaction de quelqu’un qui préfère passer son temps à travailler pour obtenir une reconnaissance ou une fortune. Nous l’avons vu, à chacun de définir le mode de vie que le rendra heureux. Aussi bizarre que cela puisse paraître, beaucoup d’hommes et de femmes se contenteraient d’une voiture plutôt que de la dernière super grosse voiture allemande, d’une télé plutôt que d’un super écran plasma géant, d’un logement plutôt que d’une superbe villa sur la côte etc. Et ce choix là est respectable, car personne ne peut définir pour nous ce qui nous rendra heureux. Comme il n’est pas de sots métiers et que chaque métier est nécessaire à la société, si quelqu’un fait le choix de faire un métier de base, il doit pouvoir en vivre dignement.

Or cette liberté, nous ne l’avons pas! Si nous avons le malheur d’être un travailleur de base, notre vie n’a pas le droit d’être heureuse. Pire que cela, un travailleur de base aujourd’hui, ne peux même pas subvenir à ses besoins vitaux définis plus haut. Il devient un travailleur pauvre. On arrive à la situation qu’une personne travaillant la durée légale du travail n’a pas les moyens de vivre.

Pourtant, nous élaborons des tonnes d’indices économiques, le PIB, l’indice de la consommation des ménages, l’indice des prix, l’indice à la construction et j’en passe, et malgré cela, nous ne sommes pas capable de mettre en adéquation toute ces données. Définir le revenu nécessaire pour vivre dignement, ne doit pas être une chose compliquée. On sait affecter un surface nécessaire par personne, estimer ses besoins alimentaires, ses besoins en formation, en santé. A partir de là on connaît le coût du mètre carré de logement, l’indice des prix etc. il est donc facile de définir la somme minimale nécessaire pour une vie digne.

Mais il faut pousser les gens à la performance, obliger les gens à se dépasser. Etre un travailleur de base doit donc une punition. On ne rémunérera pas le travailleur de base au minimum pour vivre, mais au minimum pour ne pas mourir. Le travailleur de base ne doit pas pouvoir se satisfaire de cette activité pour avoir une vie digne. Ce serait le comble, une vie simple qui conduirait au bonheur, la société nous l’interdit. Se contenter de travailler pour assurer ses besoins vitaux est mal vu. Nous devons tous courir vers plus. Plus de quoi, personne ne sait, mais nous devons courir après. Pourtant ces plus ne nous rendent pas particulièrement plus heureux, il suffit de voir la quantité de tranquillisant que notre société du bonheur consomme, mais nous nous devons d’aller vers ces plus. Même la durée de vie doit être plus. comme si le nombre d’année était plus important que la qualité de vie. Parce que tout le monde court, il faut courir, sinon on gêne.

Il serait grand temps que nos politiques se penchent sur le sort des travailleurs de base, car malgré l’évolution de la société en terme d’éducation et de compétence, de plus en plus de personnes sont rémunérés au salaire minimum. Et c’est de plus en plus rarement par manque de compétence. On refuse l’idée qu’un revenu minimum puisse suffire à vivre et être heureux. C’est même pire que ça, on refuse l’idée que le bonheur puisse être accessible...
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