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11 mai 2007 5 11 /05 /mai /2007 22:08
Notre alimentation et notre santé ont toujours entretenu un lien étroit. En achetant des produits alimentaires, il nous faut donc faire implicitement confiance à ceux qui mettent des produits alimentaires sur le marché. Notre santé en dépend. Confiance parfois mise à mal par un scandale du style vache folle ou grippe aviaire. Des crises passagères, modifiants pour quelques temps notre alimentation.

Pourtant, l’industrie agro-alimentaire est loin d’être irréprochable et certaines de ses pratiques méritent quand même qu’on s’y intéresse de plus près. Un sujet intéressant est celui du sel. Pourquoi le sel? Parce que grâce à lui, nous pouvons avoir une image assez fidèle de notre société et de ses travers.

Ce que nous savons sur le sel de manière certaine c’est que:
  • - c’est un bon conservateur
  • - ça relève le goût
  • - ça donne soif
  • - c’est nécessaire à l’alimentation de l’homme
  • - en consommer de trop conduit à l’hypertension et favorise les maladies cardio-vasculaires.

grosso-modo, la consommation de sel d’un individu, ne doit pas excéder 6 grammes par jour. Or, aujourd’hui, la quantité moyenne de sel que nous absorbons par jour est plutôt comprise entre 10gr et 17gr. Cette surconsommation de sel engendre bon nombre de problèmes d’hypertension et de maladies cardio-vasculaires. On imagine à tort que cette surconsommation viendrait du fait que les gens salent trop leurs plats. En fait, si les salières restaient planquées sur leur étagère de cuisine, cette moyenne serait aussi forte car la majorité du sel que nous absorbons est contenu dans l’alimentation industrielle.

Si au début l’utilisation du sel était cantonné au rôle de conservateur, très vite on a compris qu’il pouvait également permettre de réduire le prix de revient des préparations alimentaires, en permettant d’utiliser des produits avec moins de goût, de moindre qualité ou simplement de mettre moins de produit dans les préparations. Rajouter du sel, permettait ainsi de relever la saveur d’un plat insipide. Le sel est donc d’un intérêt majeur pour l’industrie alimentaire qui augmente ses profits au détriment de la qualité et de notre santé.

Nous l’avons vu, le sel donne soif... Et là, les industriels savent répondre à cette demande en proposant une multitude de boissons sucrées et désaltérantes. Le sel introduit dans les préparations culinaires a donc une répercussion directe sur les ventes de boissons.

Lorsque les premiers comités scientifiques ont commencé à tirer la sonnette d’alarme sur les conséquences sanitaires de cette surconsommation de sel, elles ont dans le même temps demandé à ce que la quantité de sel soit réduite dans les préparations industrielles. Malheureusement, cette demande a suscité une levée de bouclier. Pour l’industrie alimentaire réduire le sel, c’est réduire les profits financiers. Pour le seul secteur des boissons, réduire la consommation moyenne de sel de 3 grammes engendre une perte de 40 milliards de dollars. La demande de diminuer la quantité de sel dans l’alimentation industrielle a donc reçu une fin de non-recevoir... Tout au plus on consent à communiquer en disant au gens qu’il ne faut pas manger trop salé, en sous-entendant que le trop salé vient forcement de l’action de saler avec notre salière.

Un dernier acteur profite de cette aubaine, c’est l’industrie pharmaceutique. Les conséquences d’une consommation de sel élevée se traduit par un nombre important de personnes souffrant de l’hypertension qu’il faut soigner. Une surconsommation de sel engendre donc un merveilleux cercle “vertueux” économique générant des milliards de profit pour l’industrie alimentaire, l’industrie des boissons et l’industrie pharmaceutique.

J’ai longtemps alimenté ce cercle “vertueux”. A une époque je souffrais d’hypertension constante. Ma tension dépassée les 14/9 la plupart du temps. Mon cher docteur me répétait sans celle qu’il fallait que je songe à me faire traiter. Ce que j’ai toujours refusé. Malgré mon calme apparent, on insisté sur le fait que j’étais un nerveux qui s’ignore, ou quelqu’un qui gardait tout pour lui, ce qui augmentait ma tension... Si on peut mentir à quelqu’un, il est difficile de se mentir à soi-même et je sais que je n’ai rien de quelqu’un de stressé, ceux qui me connaissent peuvent en témoigner. A force de vouloir essayer de comprendre, j’ai fini par trouver... A l’époque, mon alimentation était quasiment exclusivement composée de produits industriels. Le soir j’arrivais, je m’ouvrais une boite de conserve ou bien un sachet de plat surgelé... Je vous l’accorde, je bouffais (car c’est le mot) n’importe quoi. Pour couronner le tout, je buvais beaucoup d’eau pétillante fortement minéralisée dont la teneur en sodium était très importante. Je ne faisais rien de mal, je me contenter de me nourrir avec ce que me proposer l’industrie alimentaire.

quand j’ai fini par réalisé que mon alimentation était en cause, ce qu’aucun médecin n’avait cherché à comprendre jusqu’à là, j’ai changé ma façon de m’alimenter. Plus de légumes, de produits frais, je préparais moi-même mes plats, le résultat est surprenant... En plus de mieux manger, ma tension à retrouvé un niveau plus que satisfaisant. Un docteur avec qui j’en discutais m’a même avoué que ça n'intéressait personne de dire aux gens de manger autrement, on préférait les soigner...

Réduire le sel dans l’alimentation industrielle, ce n’est pas améliorer la santé de la population, c’est réduire les profits. Il n’y a donc aucune chance pour que les niveaux de sel retrouvent des valeurs acceptables. Pour se donner bonne conscience, on communique quand même pour dire qu’il ne faut pas manger trop salé, trop sucré ou trop gras, mais rien n’est vraiment fait pour obliger les industriels à réduire les quantités de sel de manière drastique. Seuls les boulangers ont commencé à réduire les doses de sels car il est vrai, les profits liés au sel ne les concernent pas directement. Il appartient donc à chacun de faire attention à ses achats et à ce qu’il mange si il veut contrôler la quantité de sel qu’il absorbe et agir de façon positive sur sa santé.
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commentaires

S
beuhk, les plats industriels !<br /> ca prend pas plus de temps et pas plus cher de faire les chose soi meme<br /> (plat preparé :10 min de cuisson four,<br /> poelée legumes epicé by myself : 10 minutes... ) ....<br /> et c'est digue que les medecins n'ouvre pas les yeux des gfens sur l'importance de l'alimentation ...<br /> ha, mais j'oubliais ... s'ils faisaient ca, ils perdrait de l'argnet ... l'industrie pharmaceutique ne les sponsorisent elles pas ... ?<br />  <br />  
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G
c'est à se le demander!
M
bon article ! il est toujours moins cher de faire sa cuisine que d'acheter des produits " merdiques" surtout si on fait un stock que l'on congèle en portions pour plus tard  ..Ce qui permet d'éviter, le "trop" salé , les huiles hydrogénées, les polyphosphates, le glutamate de sodium, l'aspartam....et des E !Sans oublier que le sel , dans les préparations industrielles , sert à retenir plus d'eau dans les plats, donc à vendre de l'eau au prix du frichti.
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U
Oui, bien sûr avec modération :-)Je suis assez d'accord avec Polly, il faut décrypter les étiquettes, c'est aussi notre pouvoir : notre porte feuille.Si les ventes de produits merdiques (pardon pour la grossièreté) baissaient, les industriels se poseraient aussi des questions...
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P
Bonjour, <br /> Merci de ta réponse. Petite rectification j'ai dit que les produits industriels (cuisinés) étaient très chers mais je n'ai pas dit que j'achetai des produits pas chers. Simplement des produits frais ou surgelés bruts mais de bonne qualité. La bonne qualité n'est pas forcément synonyme de chèreté. Il est vrai que certains produits peu chers ont effectivement tendance à ne pas être très bons coté nutriments mais là encore ne généralisons pas. Il faut prendre son temps et regarder les compositions sur les etiquettes qui servent à informer le consommateur. Tu vas me dire que les gens n'ont pas forcément le temps mais que vaut quelques minutes de plus contre sa santé ? <br /> Bonne journée<br /> Polly
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G
Disons que je prends le problème sous un angle différent. C'est vrai qu'on peut prendre le temps de déchiffrer les étiquettes, mais le plus simple serait de ne pas autoriser la mise sur le marché de produit dont la composition ne permet pas une bonne hygiene alimentaire. Ce qui est anormal c'est de voir que des intérêts financiers peuvent aller à l'encontre de la santé public. Quand on ne le sait pas, à la limite on peut comprendre, mais quand on le sait, et qu'on ne fait rien...
U
Bravo, ton article et très bon ! Et je suis d'accord, même si je ne l'applique pas à 100%En mère pressée que je peux être, j'ouvre parfois une conserve et dans ce cas je rince bien, il parait qu'ainsi c'est moins salé...Mais évidement, les produits frais sont bien meilleurs, que ce soit sur la plan de la santé ou sur le plan écologique.Mais ! Il manque un mot sur le bon sel de Guérande ;-)Bon week-end
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G
Le bon sel de Guérande, à consommer avec modération...