13 septembre 2008
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Depuis que nous sommes sensibilisés aux gaz à effet de serre, nous aimons bien savoir quelle est la contribution de telle industrie, ou tel
activité sur l’augmentation des gaz à effet de serre. A tel point, que maintenant, la majorité des gens qui croisent un 4x4 ne peuvent pas s'empêcher de le traiter de pollueur... Presque une pensée
réflexe...
Une des prises de conscience qui est en train de se faire, c’est l’impact de l’industrie de la viande sur le climat. Le constat est sans appel.
Les émissions de gaz à effet de serre sont énormes, plus de 20% du total, la pollution sur les eaux est considérables, la qualité n’est pas au rendez-vous, et la consommation d’énergie nécessaire est trop importante.
Les industriels de la viande en sont conscients, et leur problème est d'empêcher une réduction de la consommation de viande, d’autant plus que les appels à la modération sont de plus en plus nombreux. Il fallait donc qu’ils réagissent pour rendre leur industrie plus “propre”...
Parmi les gaz à effet de serres nous connaissons surtout le CO2. Mais il a un copain encore plus impactant, c’est le méthane. Or, les animaux d’élevage rejettent des centaines de litres de méthane par jour. Trop pour que cela reste en l’état.
Modérer notre consommation, on l’a vu, il n’en est pas question, nous devons continuer à surconsommer de la viande. Il fallait donc trouver autre chose. La difficulté, c’est que si le prix de la viande se met à augmenter car les éleveurs sont obligés d’investir dans des équipement destiner à limiter leur impact, les consommateurs limiteront d’eux même les quantités achetées. Il fallait trouver autre chose...
Cette trouvaille c’est le lin... Cette jolie fleur bleue que nous avions délaissé pendant des années. En effet, si les animaux consomment une quantité non négligeable de graines de lin, on peut diminuer de presque 40% leur émission de méthane. Mais comment faire accepter aux consommateurs le surcoût dû à l’introduction du lin dans l’alimentation des animaux d’élevages..?
C’est plutôt facile... il suffit comme d’habitude de nous dire que c’est pour notre bien... sur ce point de vue, je dois admettre que tout n’est pas faux... Mieux nourrir les animaux influence de manière directe la qualité de la viande. C’est donc sur cet argument que s’est construite toute la communication de la filière du lin.
Ne rêvons pas, si il n’y avait pas eu ce problème de méthane, la filière du lin n’aurait jamais vu le jour dans la mesure où ça diminue la rentabilité de l’élevage. Mais bon, revenons à nos moutons et regardons de plus près cette communication.
On nous dit: les graines de lin contiennent des oméga 3, si les animaux mangent ces oméga 3, les gentils oméga 3 se retrouverons dans la viande, et ceux qui mangent la viande auront des oméga 3 qui leur feront du bien. Je ne peux qu’être d’accord. Mais n’oublions pas que dans le même temps, il faut réussir à nous faire avaler que les pesticides, fongicides, engrais, antibiotiques etc qui se trouvent aussi dans l’alimentation du bétail, et bien tout ça... mystère, ça disparaît... on ne le retrouve pas dans la viande, et ça n’a aucune incidence sur notre santé... qu’est-ce qu’on peut être crédules quand même... On nous fait vraiment avalé n’importe quoi...
au final, on en arrive toujours à la même conclusion. Nous devons vraiment prendre conscience de la surconsommation de viande qu’on nous impose, et que modérer cette consommation ferra un bien fou à la planète et à notre santé.
Et si on veux faire le parallèle avec notre super 4x4 du début, celui qui mange de la viande deux fois par jour risque de polluer bien plus que celui qui utilise un 4x4 dans Paris... Alors pourquoi nous ne le traitons pas de pollueur..?
P.S. Si vous voulez voir comment on présente la filière lin, tapez “bleu blanc coeur” sur google, vous trouverez le site officiel, et vous n’y trouverez pas un mot sur la réduction de méthane... Et soyez attentif à vos emballages vous allez voir de plus en plus la petite fleur bleue “oméga 3 naturel, filière lin tradition”.
Une des prises de conscience qui est en train de se faire, c’est l’impact de l’industrie de la viande sur le climat. Le constat est sans appel.
Les émissions de gaz à effet de serre sont énormes, plus de 20% du total, la pollution sur les eaux est considérables, la qualité n’est pas au rendez-vous, et la consommation d’énergie nécessaire est trop importante.
Les industriels de la viande en sont conscients, et leur problème est d'empêcher une réduction de la consommation de viande, d’autant plus que les appels à la modération sont de plus en plus nombreux. Il fallait donc qu’ils réagissent pour rendre leur industrie plus “propre”...
Parmi les gaz à effet de serres nous connaissons surtout le CO2. Mais il a un copain encore plus impactant, c’est le méthane. Or, les animaux d’élevage rejettent des centaines de litres de méthane par jour. Trop pour que cela reste en l’état.
Modérer notre consommation, on l’a vu, il n’en est pas question, nous devons continuer à surconsommer de la viande. Il fallait donc trouver autre chose. La difficulté, c’est que si le prix de la viande se met à augmenter car les éleveurs sont obligés d’investir dans des équipement destiner à limiter leur impact, les consommateurs limiteront d’eux même les quantités achetées. Il fallait trouver autre chose...
Cette trouvaille c’est le lin... Cette jolie fleur bleue que nous avions délaissé pendant des années. En effet, si les animaux consomment une quantité non négligeable de graines de lin, on peut diminuer de presque 40% leur émission de méthane. Mais comment faire accepter aux consommateurs le surcoût dû à l’introduction du lin dans l’alimentation des animaux d’élevages..?
C’est plutôt facile... il suffit comme d’habitude de nous dire que c’est pour notre bien... sur ce point de vue, je dois admettre que tout n’est pas faux... Mieux nourrir les animaux influence de manière directe la qualité de la viande. C’est donc sur cet argument que s’est construite toute la communication de la filière du lin.
Ne rêvons pas, si il n’y avait pas eu ce problème de méthane, la filière du lin n’aurait jamais vu le jour dans la mesure où ça diminue la rentabilité de l’élevage. Mais bon, revenons à nos moutons et regardons de plus près cette communication.
On nous dit: les graines de lin contiennent des oméga 3, si les animaux mangent ces oméga 3, les gentils oméga 3 se retrouverons dans la viande, et ceux qui mangent la viande auront des oméga 3 qui leur feront du bien. Je ne peux qu’être d’accord. Mais n’oublions pas que dans le même temps, il faut réussir à nous faire avaler que les pesticides, fongicides, engrais, antibiotiques etc qui se trouvent aussi dans l’alimentation du bétail, et bien tout ça... mystère, ça disparaît... on ne le retrouve pas dans la viande, et ça n’a aucune incidence sur notre santé... qu’est-ce qu’on peut être crédules quand même... On nous fait vraiment avalé n’importe quoi...
au final, on en arrive toujours à la même conclusion. Nous devons vraiment prendre conscience de la surconsommation de viande qu’on nous impose, et que modérer cette consommation ferra un bien fou à la planète et à notre santé.
Et si on veux faire le parallèle avec notre super 4x4 du début, celui qui mange de la viande deux fois par jour risque de polluer bien plus que celui qui utilise un 4x4 dans Paris... Alors pourquoi nous ne le traitons pas de pollueur..?
P.S. Si vous voulez voir comment on présente la filière lin, tapez “bleu blanc coeur” sur google, vous trouverez le site officiel, et vous n’y trouverez pas un mot sur la réduction de méthane... Et soyez attentif à vos emballages vous allez voir de plus en plus la petite fleur bleue “oméga 3 naturel, filière lin tradition”.