18 novembre 2007
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16:15
Je pensais en avoir fini avec cette série d’article traitant des retraites, mais comme le débat passionne encore, j’en rajoute une petite couche.
Je suis toujours surpris d’entendre que les cheminots prennent la France en otage. Ça fait partie des expressions toutes faites qui sonnent bien à l’oreille et fait passer les cheminots pour des terroristes et nous pour des victimes.
Franchement, je ne me sens pas pris en otage, ou du moins pas par les cheminots... Certes c’est galère pour moi d’avoir un train tout les matins pour aller travailler et rentrer chez moi, mais je suis prêt à supporter cela tant qu’ils auront la possibilité de défendre leurs avantages.
C’est d’ailleurs leurs avantages que nous avons du mal à supporter... Ça nous fait chi.. de voir que d’autres ont de meilleures conditions que nous. A y regarder de plus près, c’est un peu de la jalousie non..? Finalement comme nous n’avons plus la volonté de nous mobiliser pour sauvegarder nos acquis, on en veut aux cheminots de pouvoir le faire.
Oui je sais, c’est à ce moment là que vous allez me dire: “mais leurs avantages ça nous coûte de l’argent de notre poche...” Là aussi, nous sommes tous bien conditionnés pour penser ainsi. Non, on ne paie pas de notre poche. Nous donnons notre part sous forme d’impôts, c’est à l’état de décider comment il va dépenser cet argent. Si vous voulez vous donner bonne conscience, sachez que les impôts sur le revenu ne couvrent pas le budget de l’éducation. alors au lieu d’imaginer que nos impôts vont dans les régimes spéciaux, ont peut très bien se dire que la totalité de nos impôts vont à l’éducation.
Pour 2007
- total des recettes de l’état: plus de 380 milliards
- coût des régimes spéciaux environ 8,5 milliards
- impôt sur le revenu un peu plus de 57 milliards
- budget enseignement scolaire, un peu plus de 58 milliards
Les chiffres on peut leur faire dire n’importe quoi, car après nous avoir dit que l’argent de nos impôts ne servait qu’à payer la dette, maintenant on nous dit qu’il va payer les régimes spéciaux c’est ça...?
De plus, comme je le disais dans un article précédent, c’est grâce aux infrastructures de notre pays que nous pouvons tous gagner notre argent. Parce qu’ils font leur travail, on peut tous aller bosser, circuler etc. Pourquoi ça ne devrait pas avoir un coût dans le budget de l’état puisque grâce à ça nous sommes tous gagnants?
Oui, je sais, là vous allez me dire que dans le bâtiments c’est dur et il n’ont pas ces avantages... Et vous avez RAISON! Mais au lieu de niveler par le bas, interrogeons nous pour comprendre pourquoi nous ne souhaitons pas nous mobiliser pour que les ouvriers du bâtiments aient les mêmes avantages. Car franchement, qui peut croire que supprimer les régimes spéciaux des cheminots va améliorer notre condition...
Vous ne vous êtes jamais demandé pourquoi il n’y a qu’une seule ligne automatisée dans le métro parisien... Techniquement nous pourrions tous les rendre automatiques, et c’est évidement ce qu’il va se passer dans les années à venir. La prochaine sur la liste, la ligne 1. Donc globalement les conducteurs RATP sont une espèce en voie de disparition... Quand les derniers seront partis, il ne nous coûteront plus rien... Et c’est globalement ce qui attend la majorité des transports du futur. Automatiser une ligne de chemin de fer n’a rien d’impossible et c’est déjà dans les cartons... Alors pourquoi s’acharner sur les derniers alors qu’ils sont tant utiles à l’économie française (je sais ça vous donne une réaction épidermique)?
Donc pourquoi, nous ne nous mobilisons plus? Pourquoi nous nous laissons faire? Je sais aussi que vous allez me dire que nous, gens du privé ne pouvons pas faire grève, que lorsqu’il y a grève il faut prendre des jours de congés pour ne pas risquer le licenciement, que notre situation est fragile, qu’en deux mots... Nous sommes pris à la gorge et n’avons plus les moyens de nous défendre... Si nous sommes otages, nous sommes otages d’un système, celui qui nous condamne à n’être que des machines à produire. Impossible pour nous de se dire, on va perdre un peu aujourd’hui pour espérer gagner plus demain. Bientôt nous n’aurons plus droit à rien, il faudra s’estimer heureux que des années d’études ne nous donnent droit qu’à un salaire de misère. Puisque la durée de vie s’allonge, hors de question que cela puisse nous profiter. Nous sommes condamner à travailler et seulement travailler. On nous laisse croire que nous allons avoir une retraite, mais il sera impossible à la majorité d’entre nous d’obtenir les trimestres de cotisations, le chômage, la maladie et tout le reste nous empêcheront d’obtenir une retraite à taux plein. Et ça on le sait, mais pour noyer le poisson, on nous dit juste que pour avoir droit à une retraite il faudra “juste” travailler plus longtemps, mais combien y arriveront? Aujourd’hui on commence à parler de 42 ans de cotisation, et c’est évident que ce chiffre augmentera car un calcul facile montre que si l’état ne met pas la main à la poche pour financer le bien être de ses citoyens, le système ne pourra jamais s’équilibrer tout seul.
Une dernière remarque sur les régimes spéciaux des politiques. Tout le monde dit, "mais c’est pas pareil, ça concerne moins de monde et ça nous coûte moins cher...." Peut-être, mais si ça nous coûte, soyons logique jusqu’au bout... Je rappelle qu’il suffit d’être député pendant 5 ans pour avoir droit à une retraite de plus de 1500 euros net par mois à partir de 60 ans. Qui viendront s’ajouter aux autres régimes spéciaux et éventuellement une retraite du régime général.
Je pense sincèrement que le message du gouvernement aurait eu une autre porté si il avait décidé de commencer par s’attaquer aux régimes spéciaux des députés et qu’ensuite il s’attaque aux autres. La force de l’exemple, et la volonté d’égalité que le gouvernement ne réclame qu’entre les salariés du privé et la fonction public.
Alors de qui sommes nous vraiment otages?
Je suis toujours surpris d’entendre que les cheminots prennent la France en otage. Ça fait partie des expressions toutes faites qui sonnent bien à l’oreille et fait passer les cheminots pour des terroristes et nous pour des victimes.
Franchement, je ne me sens pas pris en otage, ou du moins pas par les cheminots... Certes c’est galère pour moi d’avoir un train tout les matins pour aller travailler et rentrer chez moi, mais je suis prêt à supporter cela tant qu’ils auront la possibilité de défendre leurs avantages.
C’est d’ailleurs leurs avantages que nous avons du mal à supporter... Ça nous fait chi.. de voir que d’autres ont de meilleures conditions que nous. A y regarder de plus près, c’est un peu de la jalousie non..? Finalement comme nous n’avons plus la volonté de nous mobiliser pour sauvegarder nos acquis, on en veut aux cheminots de pouvoir le faire.
Oui je sais, c’est à ce moment là que vous allez me dire: “mais leurs avantages ça nous coûte de l’argent de notre poche...” Là aussi, nous sommes tous bien conditionnés pour penser ainsi. Non, on ne paie pas de notre poche. Nous donnons notre part sous forme d’impôts, c’est à l’état de décider comment il va dépenser cet argent. Si vous voulez vous donner bonne conscience, sachez que les impôts sur le revenu ne couvrent pas le budget de l’éducation. alors au lieu d’imaginer que nos impôts vont dans les régimes spéciaux, ont peut très bien se dire que la totalité de nos impôts vont à l’éducation.
Pour 2007
- total des recettes de l’état: plus de 380 milliards
- coût des régimes spéciaux environ 8,5 milliards
- impôt sur le revenu un peu plus de 57 milliards
- budget enseignement scolaire, un peu plus de 58 milliards
Les chiffres on peut leur faire dire n’importe quoi, car après nous avoir dit que l’argent de nos impôts ne servait qu’à payer la dette, maintenant on nous dit qu’il va payer les régimes spéciaux c’est ça...?
De plus, comme je le disais dans un article précédent, c’est grâce aux infrastructures de notre pays que nous pouvons tous gagner notre argent. Parce qu’ils font leur travail, on peut tous aller bosser, circuler etc. Pourquoi ça ne devrait pas avoir un coût dans le budget de l’état puisque grâce à ça nous sommes tous gagnants?
Oui, je sais, là vous allez me dire que dans le bâtiments c’est dur et il n’ont pas ces avantages... Et vous avez RAISON! Mais au lieu de niveler par le bas, interrogeons nous pour comprendre pourquoi nous ne souhaitons pas nous mobiliser pour que les ouvriers du bâtiments aient les mêmes avantages. Car franchement, qui peut croire que supprimer les régimes spéciaux des cheminots va améliorer notre condition...
Vous ne vous êtes jamais demandé pourquoi il n’y a qu’une seule ligne automatisée dans le métro parisien... Techniquement nous pourrions tous les rendre automatiques, et c’est évidement ce qu’il va se passer dans les années à venir. La prochaine sur la liste, la ligne 1. Donc globalement les conducteurs RATP sont une espèce en voie de disparition... Quand les derniers seront partis, il ne nous coûteront plus rien... Et c’est globalement ce qui attend la majorité des transports du futur. Automatiser une ligne de chemin de fer n’a rien d’impossible et c’est déjà dans les cartons... Alors pourquoi s’acharner sur les derniers alors qu’ils sont tant utiles à l’économie française (je sais ça vous donne une réaction épidermique)?
Donc pourquoi, nous ne nous mobilisons plus? Pourquoi nous nous laissons faire? Je sais aussi que vous allez me dire que nous, gens du privé ne pouvons pas faire grève, que lorsqu’il y a grève il faut prendre des jours de congés pour ne pas risquer le licenciement, que notre situation est fragile, qu’en deux mots... Nous sommes pris à la gorge et n’avons plus les moyens de nous défendre... Si nous sommes otages, nous sommes otages d’un système, celui qui nous condamne à n’être que des machines à produire. Impossible pour nous de se dire, on va perdre un peu aujourd’hui pour espérer gagner plus demain. Bientôt nous n’aurons plus droit à rien, il faudra s’estimer heureux que des années d’études ne nous donnent droit qu’à un salaire de misère. Puisque la durée de vie s’allonge, hors de question que cela puisse nous profiter. Nous sommes condamner à travailler et seulement travailler. On nous laisse croire que nous allons avoir une retraite, mais il sera impossible à la majorité d’entre nous d’obtenir les trimestres de cotisations, le chômage, la maladie et tout le reste nous empêcheront d’obtenir une retraite à taux plein. Et ça on le sait, mais pour noyer le poisson, on nous dit juste que pour avoir droit à une retraite il faudra “juste” travailler plus longtemps, mais combien y arriveront? Aujourd’hui on commence à parler de 42 ans de cotisation, et c’est évident que ce chiffre augmentera car un calcul facile montre que si l’état ne met pas la main à la poche pour financer le bien être de ses citoyens, le système ne pourra jamais s’équilibrer tout seul.
Une dernière remarque sur les régimes spéciaux des politiques. Tout le monde dit, "mais c’est pas pareil, ça concerne moins de monde et ça nous coûte moins cher...." Peut-être, mais si ça nous coûte, soyons logique jusqu’au bout... Je rappelle qu’il suffit d’être député pendant 5 ans pour avoir droit à une retraite de plus de 1500 euros net par mois à partir de 60 ans. Qui viendront s’ajouter aux autres régimes spéciaux et éventuellement une retraite du régime général.
Je pense sincèrement que le message du gouvernement aurait eu une autre porté si il avait décidé de commencer par s’attaquer aux régimes spéciaux des députés et qu’ensuite il s’attaque aux autres. La force de l’exemple, et la volonté d’égalité que le gouvernement ne réclame qu’entre les salariés du privé et la fonction public.
Alors de qui sommes nous vraiment otages?